Au côté du député socialiste Christophe Bouillon, président de l’Association des Petites Villes de France, le président du Sénat, Gérard Larcher, a prononcé le discours de clôture réunissant plus de 400 maires de communes de 2.500 à 25.000 habitants dans l’auditorium du site du Pont-du-Gard. Le président de la chambre haute du Parlement est apparu comme un défenseur du lien nécessaire entre le Sénat et les petites communes, rappelant qu’il exerça la fonction de maire de Rambouillet (Yvelines) durant cinq mandats. « Le Sénat doit être un réducteur de fractures » a été l’une des phrases-clés du numéro 3 de l’Etat.
Dans son discours, Gérard Larcher a rappelé que le Sénat allait prochainement débattre de la loi « Engagement & Proximité » afin de restaurer le lien de confiance entre Paris et les petites communes de province, avec la volonté de restaurer une meilleure cohésion sociale, développer les infrastructures et relier la question de la santé à l’attractivité des territoires. « La mairie doit demeurer la première maison de service public, bien avant qu’on envisage d’ouvrir des Maisons France Service », une déclaration qui a recueilli un tonnerre d’applaudissements de la part des maires.
Défenseur d’un maintien des services publics au sein des communes, Gérard Larcher a souhaité qu’il n’y ait aucune fermeture décidée sans que le maire ne soit consulté, soulignant le nombre important de disparités, notamment au niveau des effectifs des professionnels de santé d’un département à l’autre. Des constatations effectuées sur le terrain lors d’un vaste tour de France qui a permis au président du Sénat de mieux recueillir l’avis des maires de ces communes qui concernent 33% des Français. Le Sénat a également compilé 4.000 témoignages illustrant « l’ensauvagement de la société », en regard à la tragédie vécue à Signes (Var), avec la mort du maire Jean-Mathieu Michel.
Gérard Larcher a également défendu un renforcement des liens entre les communes et l’intercommunalité à l’issue d’une mandature « qui n’a jamais autant enregistré de démissions de conseillers municipaux ». Le président du Sénat s’est enfin prononcé pour une « saison 2 » de la décentralisation et exigé du Premier ministre Edouard Philippe une simulation du projet de loi de finances, craignant « un risque de tsunami sur la péréquation » du financement d’un tel projet.
Avec Frederic Ciller / Alain Belhon
