Carcassonne
Economie
Par Forgeois Stéphanie
Publié le 28/07/2019 à 11:01

Glaces artisanales : La Belle Aude, pari réussi des ex-Pilpa

La Fabrique du Sud produit les glaces La Belle Aude depuis 5ans à Carcassonne. Une belle histoire qui aurait pu ne jamais voir le jour puisqu'en juillet 2013, l'usine Pilpa fermait ses portes pour manque de rentabilité, laissant 124 salariés sur le carreau. Cela n'a pas refroidi 19 d'entre eux qui ont décidé d'investir leurs indemnités de licenciement pour créer une société coopérative et participative (SCOP) et de se lancer dans la production de glaces artisanales. 

"Le but simple c'est que c'est une personne, une voix donc on est tous responsable de notre devenir et de l'entreprise", explique Christophe Barbier, président de la SCOP.


Mais alors quel est le secret de cette société? La polyvalence. En effet, les employés ont dû changer de métier au cours de cette reconversion comme Maïté Tixier. Cette ancienne chef de ligne est passée à la comptabilité après 32 ans dans cette branche. Un choix qu'elle ne regrette pas puisque cela lui permet de pouvoir réaliser d'autres tâches, d'aider la SCOP et surtout de rendre son travail moins monotone. Dès qu'elle le peut, elle n'hésite pas d'ailleurs à remettre sa blouse et sa charlotte pour filer un coup de main en production.

Daniel Karsztun était quant à lui technicien de surface pendant une trentaine d'années dans l'ancienne usine. Il est devenu alors commercial pendant 2 ans alors qu'il n'avait jamais rien vendu auparavant. Pour lui cette aventure humaine est une véritable réussite, bien qu'il ait décidé de reprendre son métier de coeur.


Aujourd'hui l'entreprise compte une vingtaine de salariés associés, qui prennent les décisions ensemble lors des assemblées générales et qui ont permis à cette petite structure de devenir une entité en Occitanie. 

Après cinq ans, la Fabrique du Sud réalise un chiffre d'affaire de 2,8 millions d'euros et aimerait atteindre les 4 millions. Aujourd'hui, les glaces la Belle Aude se vendent surtout en région Occitanie, mais également à Paris et dans l'Est avec 600 000 pots par an. L'objectif, atteindre les 1 millions de pots.