Montpellier
Société
Par Carloni Sophie
Publié le 17/09/2019 à 14:00

Montpellier : La gratuité des transports, le projet est-il réalisable ?

Il ne s'est pas encore déclaré officiellement candidat aux Municipales à Montpellier mais sa proposition en dit déjà long sur ses intentions. Michaël Delafosse, chef de l'opposition à la mairie, entre en campagne avec une promesse qui risque de faire beaucoup parler : la gratuité des transports en commun pour les habitants de toute la métropole. Une initiative déjà mise en oeuvre à Castres depuis 11 ans. 

A travers cette proposition, celui qui est aussi délégué aux finances et aux marchés publics au département de l'Hérault, entend donner un coup de pouce pour les pouvoir d'achats des habitants : 

" Les citoyens et citoyennes de la Métropole payent déjà des impôts, près de 2400 euros en moyenne, ils payent les transports, et donc ils doivent être bénéficiaires de cette mesure. Aujourd'hui les transport ça représente un coût!". L'autre facette de la promesse, d'après le futur candidat à Montpellier c'est qu'elle peut être aussi un pilier de la transition écologique : " Chaque matin vous avez 140000 voitures qui rentrent dans Montpellier, et 140000 qui en sortent, le temps passé dans les bouchons fait que la qualité de l'air se dégrade. Donc si on incite les gens à prendre les transports en commun, on limite déjà les rejets de CO2".


Avant de la présenter, Michaël Delafosse a estimé le coût d'une telle initiative, elle représenterait près de 5% du budget actuel de la Métropole, soit 24 millions d'euros. Et pour la financer pas question d'augmenter les impôts locaux d'après l'élu socialiste. Le tout sera selon lui  " de faire des économie sur d'autres politiques publiques". 

L'idée cependant, n'est pas nouvelle, d'autres villes en Occitanie comme Castres ou Colomiers l'on déjà testé (mais la gratuité a été arrêtée en 2016 lorsque Toulouse métropole a repris la compétence). 


Depuis 11 ans (2008), les transports en communs sont gratuits dans l’agglomération de Castres-Mazamet. 10 lignes réservent 480 points d’arrêts et sont empruntées par des jeunes comme des personnes âgées. 

Une gratuité qui a un coût de 7 millions d’euros par an et qui est financée par une taxe que paient les entreprises du territoire. En tout cas, les usagers apprécient de prendre ces lignes, pour des raisons pratiques, écologiques ou encore financières. L’habitude des bus gratuit est bien ancrée dans la ville et les usagers interrogés ne pensent pas un jour voir ce réseau devenir payant. 


On comptabilise  2 millions de voyages chaque année, sur ce réseau qui comprend également un service de transport à la demande pour la zone rurale et un service pour les personnes à mobilité réduite gratuit aussi. 

L’agglomération est aussi en train de se doter de bus électriques.