Quatre rencontres pour autant de revers en Ligue des champions. Le MHB, tenant du titre, est plus que jamais aux portes de l'enfer. Vardar Skopje, Meshkov Brest, Barcelone, Kielce ont le sourire. Celui d'avoir fait chuter celui qui arbore désormais deux étoiles sur son écusson grâce à ses victoires en 2003 et 2018. Pas facile, non, de revenir à la dure réalité. D'autant plus que la bande hongroise provenant de Veszprém déboule à la Sud de France Arena avec une sérieuse envie d'enfoncer le clou et mettre à six points les Héraultais. Bien entendu, toute défaite ne sonnera pas le glas. Sur les six places qualificatives - sur huit -, pour les huitièmes de finale, il faut laisser deux équipes derrière. Et à ce petit compte, la mobilisation se doit d'être générale s'ils ne veulent pas connaître une certaine désillusion. Une question subsiste alors que les premières fraîcheurs automnales commencent à pointer le bout de son nez : Montpellier peut-il prétendre à vouloir conserver son trône ?
Le revers de la médaille
Samedi, Veszprém est prêt à porter l'estocade. L'ultime coup de grâce, celui de la mort du champion. Les lendemains de fête sont compliqués dans l'Hérault. Les projecteurs éteints, Depuis le début de la saison, le MHB est dans une impasse. Chaque match est un combat. Que ce soit face aux promus Istres (33-27) et Pontault (30-26), certes remportés mais avec énormément de sueur, ou les cylindrées un peu plus expérimentées telles que Dunkerque (25-24), Aix (26-23) ou encore Toulouse (34-29). Aucune des rencontres n'a été aisée. Alors oui, le MHB a remporté le Trophée des champions début septembre et gagné cinq des six premiers matches de Lidl StarLigue, mais la bande au capitaine Valentin Porte ne donne pas toutes les garanties nécessaires. Ludovic Fabregas est parti, laissant un trou béant derrière, les cadres Jonas Truchanovicius, Diego Simonet et Michaël Guigou blessés, l'efficacité aux tirs et les pertes de balle - une dizaine par match -, sont autant de paramètres qui permettent de prononcer des mots aux maux. Cette saison, l'ensemble des joueurs semblent éprouvés à l'image de Valentin Porte plus aussi incisif qu'avant, certainement le contre-coup d'une préparation intense. Montpellier cherche toujours son match référence. Ce ne sera peut-être pas samedi contre Veszprém, mais la chose qui est sûre, c'est que le MHB s'est toujours relevé de ses périodes compliquées.
Fort est le château
La muraille que représente l'institution Montpellier Handball est solide. Très solide. Capable de résister au séisme de l'affaire des paris sportifs alors que le château avait été laissé pour friche. Capable, aussi, de retrouver le Top 5 dans le ranking européen en l'espace de deux ans. Le plus symbolique, il faut remonter il y a cinq mois, au mois de mai, la fin d'une saison 2017-2018 dorée. A Saint-Raphaël, le MHB perd le titre, celui recherché depuis son dernier lors de la saison 2011-2012. Une semaine plus tard, il se retrouve sur le toit de l'Europe, les larmes aux yeux. C'est dire du tempérament de ce groupe et de l'ensemble de son staff. La patte Canayer y est pour beaucoup.
La vie, au MHB, reprend toujours après une tempête. Les tambours résonnent, les trompettes alertent chaque missive lancée dans le but adverse, l'énorme maillot blanc descend toujours dans la Sud de France Arena. Les supporters, les Blue Fox, ces "renards bleus" sont aussi rusés que passionnés. La ferveur intacte et éternelle.
Montpellier n'a pas encore dit son dernier mot dans la course à la qualification aux huitièmes de finale. Il reste dix matches pour rectifier le tir. A commencer par les Hongrois de Veszpém samedi, qui eux, sont en quête de leur premier titre dans la compétition...
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