Aïda et Ahmed ont fui l'Algérie en 1962 lorsque la guerre éclate. Ahmed, combattant harki voue un amour inconditionnel à la France. Ils sont rapatriés dans le camps de transit de Saint-Maurice-l'Ardoise (Gard). Ils resteront 4 mois dans le camp. Cette année là, le Gard est frappé par l'hiver le plus froid que le département ait connu. Aïda alors enceinte, accouche dans ce camp dans une grande maltraitance. Son enfant, Raoult, n'avait que 20 jours lorsqu'il est mort de froid sur elle, avec de la neige en bouche. Les militaires l'emportent. Depuis ce jour, elle ignore où se trouve le corps de son enfant. C'est lors de la découverte du cimetière harkis, le 20 mars dernier que l'on retrouve sa sépulture et qu'Aïda a pu poser, pour la première fois, une rose blanche sur les restes de son fils. Aïda et sa fille Nadia, souhaitent entamer une procédure de test ADN pour s'assurer qu'il s'agit bien de son enfant. 60 ans après, Aïda et Ahmed nous livrent leur histoire.
Chloé Bounameaux
