Rivesaltes
Société
Par Isaac Bary
Publié le 05/01/2022 à 17:56

HOPE le programme qui aide les réfugiés à reconstruire leur avenir

Ce mercredi, le préfet des Pyrénées Orientales, s'est rendu à l'AFPA (Agence Nationale pour la formation professionnelle des adultes) de Rivesaltes afin de rencontrer la première formation du département du programme "HOPE". Le dispositif HOPE vise l’accompagnement vers l’emploi des réfugiés grâce à une formation professionnelle à des métiers en tension et des immersions en entreprises.


"HOPE" qui veut dire espoir mais aussi Hébergement Orientation Parcours vers l'Emploi. Le programme poursuit également un objectif d’intégration dans la société, en prévoyant notamment un renforcement en langue française. Mis en place par le ministère du Travail et de l'Emploi, Pôle emploi, l’Office français de l’immigration et de l'intégration (Ofii) et l’Agence nationale pour la formation professionnelle des adultes (Afpa) en mai 2017, l’objectif de ce programme est de faciliter l’insertion des réfugiés par l’apprentissage d’un métier.


Mais il n’y en avait pas dans le département des Pyrénées Orientales. Depuis décembre, s’est chose faite avec la 76ème promotion, implantée à l’AFPA de Rivesaltes. La formation accueille 6 hommes et 5 femmes, une promotion qui pour la première fois en France, est mixte. 

Le programme en question consiste à recruter divers réfugiés étrangers pour les initier à des métiers en tension. Pour le Centre Alfa de Rivesaltes cela consiste à offrir à ces personnes, une formation professionnelle dans l’acheminement, le stockage et le traitement de fruits en tout genre ; incluant notamment le maniement d’outils  tels que des charriots élévateurs.


Les élèves se voient ainsi embarqués dans un programme se scindant en deux parties distinctes :


La première partie est consacrée à l’apprentissage de notions clés telles que le français en langue étrangère avec adaptation métier, des cours de citoyenneté. De même des « cours pour le demain » qui visent exclusivement à aider les élèves à s’intégrer au sein de leur vie socio-professionnelle (hébergement, paperasse, orientation…). Une demande de maîtrise de la langue française A1 est par ailleurs demandée à la fin de la première partie du programme.


La seconde partie elle, est marquée par la signature d’un contrat qui engage l’entreprise et les stagiaires à une alternance avec salaire, le tout pour une durée d’un an et 2 mois. Pour la promo catalanes, c’est une coopérative de fruits et légumes qui prendra les élèves comme alternants. Pour le moment, les élèves sont en Préparation Opérationnelle à l’emploi collective (POEC). A partir du mois de mars, les seront en contrat de professionnalisation et ce jusqu’en avril 2023.


La mise en place du programme est cette année d’autant plus épineuse que le contexte sanitaire pose encore problème pour de nombreuses entreprises et centres d’apprentissages. « On a hâte que la crise sanitaire se finisse pour avoir un atelier cuisine » confiait notamment un des participants.


Pour profiter de ce programme, il faut passer par une sélection. Motivation, freins de vie (mobilités enfants, condition, santé ...), susceptibles d’être associés à leurs élèves, tout est étudier pour que la personne se sente bien.

Ces participants proviennent de tout pays comme la Côté d’Ivoire, la Syrie, l’Ethiopie, ou encore le Centre Afrique. En classe l’atmosphère est détendue, on a l’impression que les étudiants sont content de bénéficier de « HOPE ».


En Occitanie, les entreprises du bâtiment et des travaux publics adhérent depuis trois ans au programme "Hope".Depuis 2017, plus de 3 000 réfugiés ont bénéficié du programme "Hope" dans toute la France.