Albi
Culture
Par Alice Rolland
Publié le 19/07/2019 à 15:33

[Interview] 3 Cafés Gourmands au Festival de Carcassonne

Ce trio d’amis au bonheur 100% contagieux est attendu au Festival de Carcassonne, le 21 juillet. Ils s’appellent Mylène, Sébastien et Jérémy. En 2018, ils ont pris d’assaut la chanson française avec le carton bluffant du single À nos souvenirs. Rencontre.

De quelle façon est née ce projet musical commun ?

À l’adolescence on chantait déjà ensemble, des concerts de reprises de chanson française. Un jour est arrivé une première compo À nos souvenirs, puis une autre…


D’où vient votre nom de groupe ?

On n’arrivait pas à se mettre d’accord. À une soirée, quelqu’un de la famille nous a proposé Café gourmand. On n’était pas convaincus. Comme on voulait avoir le dernier mot, on a dit : 3 Cafés gourmands!


Tout a surtout commencé avec À nos souvenirs, une déclaration d'amour à votre terre commune, La Corrèze.

Aujourd’hui, on vit toujours là où on a grandi, rien ne change. C’est notre madeleine de Proust, un endroit où l’on se sent bien : on y a nos attaches, nos familles, nos amis… Tu pars, tu reviens et tu n’oublies pas.

 

 


Comment s’est passée l’écriture de ce premier album ?

Sur cet album, c’est Seb qui a écrit et composé tous les titres, sauf un. Il nous présentait les chansons, on en discutait, si besoin on changeait des choses. Sur l’interprétation, c’est un travail qu’on a fait à trois.


Quelles sont vos influences musicales ?

On revendique la chanson française : Brel, Barbara, Piaf, mais aussi Raphael ou Gaëtan Roussel… On aime la langue française avant tout.


Chanteuse de cabaret, prof, ingénieur... Comment on décide de se consacrer à la musique ?

On a signé avec la maison de disque pour que notre album puisse être distribué. Sans jamais prévoir que À nos souvenirs devienne un tube. C’est ça qui a tout lancé. À un moment donné, on n’arrivait plus à assurer la promotion et le boulot en même temps.


L’album Un air de rien est double disque de platine. Qu’est-ce que ça a changé ?

Pour nous, rien n’a changé… à part notre emploi du temps : on voit moins nos familles, on loupe le mariage de nos amis, ce n’est plus possible de faire un repas avec les copains le samedi soir… On n’a pas mis nos tronches sur l’album, et ça c’est très bien ! Souvent les gens connaissent notre musique, mais pas nos visages.


Certains parlent de phénomène de société tant votre public est diversifié. Une fierté ?

Arriver à toucher un public de 7 à 77 ans, c’est génial ! En concert, ça créée une ambiance vraiment chouette. On n’a pas envie d’être cantonnés à un public donné et faire toujours la même chose. C’est notre force et notre liberté.

 

Un public particulièrement démonstratif, ça fait chaud au cœur ?

C’est indescriptible : un bonheur décuplé, de l’adrénaline, des moments partagés… Le public connaît même des chansons qui ne passent pas en radio et qu’il chante très très fort !


Les enfants chantent cette chanson dans les cours d'école, les Gilets jaunes sur les ronds-points…

Je comprend que les Gilets jaunes aient eu envie de s’approprier À nos souvenirs, qui a un côté très populaire et provincial. Cette chanson ne nous appartient quasiment plus, elle appartient au public. Donc s’ils ont envie de la chanter sur les rond-points, ça ne nous dérange pas. Mais on a vraiment l’impression qu’on nous a mis en parallèle avec eux pour faire du buzz. Les gens ont le droit de faire référence à nos chansons pour défendre leur cause, mais que l’on ne nous y associe pas trop vite.


Comment éviter l'effet de mode après un tel succès ?

On ne cherche pas à plaire absolument à notre public. À nos souvenirs était tout sauf un format classique de chanson, d’ailleurs les radios ne savaient pas quoi en faire. Si ça doit durer cinq ans ça durera cinq ans. On a appris un nouveau métier à trente ans, c’est une richesse absolue.


Un album est en prévision ?

On va faire une pause dans la tournée en septembre et octobre : il y a un album à écrire, sur lequel on a déjà commencé à travailler. Après on enchaîne avec une tournée de Zénith, ça se prépare. Quant au prochain album, il devrait sortir au premier semestre 2020.


Un petit coin de paradis dans lequel vous vous sentez bien ?

Pour être totalement honnête, quand on arrive chez nous, on est bien. Parfois, ça fait du bien d’être en vacances chez soi !

Le 21 juillet à 20h30 à Carcassonne. Dans le cadre du Festival de Carcassonne. Avec Bénabar. www.festivaldecarcassonne.fr 

Et aussi le 18 août à 21h aux arènes de Palavas. www.vincentribera-organisation.com