Bess en quelques mots ? Son histoire ?
Notre histoire remonte à 2011. On jouait, Matthieu et moi, en 1re partie de Selah Sue. Un ingénieur son nous a repérés et grâce à lui, on a enregistré trois titres. Il nous a fait remarquer que jouer à deux était insuffisant. Se sont ajoutés un bassiste, Patrick Felices, présent sur notre 1er album sorti en 2013. Puis Clément à la batterie. Notre chance a été de gagner le Tremplin des Déferlantes en 2014 où sont présents de nombreux professionnels de la musique. Après, on a joué dans des festivals et enchaîné plus de cinquante dates. Au départ, deux petits poucets et maintenant cinq, avec André Margail, le guitariste de Niagara, Higelin, Gérald de Palmas… Une belle équipe.
Les artistes qui vous ont inspirés ?
Parmi les artistes qui m’ont inspiré, surtout The Divine Comedy et Radiohead, deux groupes britanniques, le 1er de pop et le 2e de rock. J’écoute beaucoup de choses, de la chanson française comme Miossec et Marvin Jouno (pop française). Je trouve la scène belge très talentueuse, par exemple Balthazar (rock alternatif) et Ghinzu (rock-pop-électro). Ils ont tout piqué aux Anglais et le transforment à leur sauce.
Comment composez-vous ? Ensemble ?
Je vis à Perpignan depuis 10 ans, André est à Paris, le batteur à Barcelone… On fait tout, tout seuls. J’écris les chansons et les musiques, que ce soit en anglais ou en français. Cette grosse partie est solitaire. Puis, en studio, nous réalisons les arrangements ensemble.
L’univers de votre musique ?
J’observe le monde, les gens que je croise, que je côtoie. Mes chansons s’inspirent du temps qui passe, des enfants grands qui vont quitter la maison, la mélancolie, la beauté et les maux du monde, la vie quoi.
Au sujet de, Metz, votre dernier album. Pourquoi ce nom ? Quelle est sa genèse ? Combien de titres ? Pouvez-vous parler d’un titre en particulier ?
J’ai essentiellement habité en Angleterre et mon arrière-grand-père est Anglais. Cette culture a toujours fait partie de mon ADN. Pour nos albums, j’ai écrit les trois 1er en anglais et, Metz, en français. C’est une autre énergie. Et facilitant pour nos réseaux car beaucoup de gens travaillent sur la chanson française. Mes parents vivent à Metz et ma mère comprenait mal l’anglais, alors j’ai composé la chanson, Metz, pour elle. Elle est décédée d’un cancer foudroyant peu après. Ce qui est fou, c’est que je l’ai écrite avant son départ. C’est une sorte d’hommage, le clip aussi.
Votre rapport au public ?
J’aime l’énergie rock sur scène. J’ai du mal avec les artistes qui ont juste devant eux un ordinateur. Pour moi la musique doit être vivante avec des instruments et des mecs ! Alors, la scène devient un vrai partage avec le public. Certains viennent nous parler à la fin du concert et nous disent : «Vos concerts devraient être remboursés par la Sécurité Sociale tellement ils donnent la patate» (rires). Tout le monde repart plus heureux, eux et nous. Cette communion se vit ici, nulle part ailleurs. Je parle entre les chansons, je les explique. Certaines parlent d’elles-mêmes, d’autres non.
Une journée idéale de vacances.
Pour moi, les vacances c’est en famille, 26° et un bon livre entre les mains. Je lis pas mal de polars mais en ce moment c’est, Sapiens : Une brève histoire de l’Humanité, et Homo Deus, les deux livres de Yuval Noah Harari. Passionnant et inspirant.
Quelque chose à ajouter ?
Je souhaite un bel été à tous vos lecteurs.
- Le 1er août à 21h30. Place de la Martinique, quartier La Coudalère. Port-Barcarès. Gratuit. Rens. : 04 68 86 16 56. portbarcares.com
- Le 2 août, ouverture des portes à 18h30. Dans le cadre du festival Fest’In Pia. Parc des Tilleuls à Pia. De 17€ à 20€, pass 2 j de 27€ à 30€. Rens. : 04 48 42 05 00. festinpia.fr
- Le 6 août à 19h, place de la République à Perpignan. Dans le cadre des Musicales de Perpignan. Gratuit. Rens. : 04 68 66 30 30. perpignantourisme.com
- Le 7 août à 21h. Pub Le Bleu, 19 av. de la Méditerranée à La Franqui. Gratuit. Rens. : 04 68 40 91 31. tourisme-leucate.fr
