Limoux
Culture
Par Florence Lacure
Publié le 16/01/2020 à 10:15

[INTERVIEW] La Yegros, une diva latina en concert à Limoux

En tournée avec Suelta, son 3e album, on a pu croiser la pétillante diva argentine en août dernier sur la scène du festival Fiest’à Sète. La Yegros fait escale à Limoux, samedi 25 avril, dans le cadre de la 8e édition du festival Les Bulles Sonores qui se déroulera du 16 au 18 octobre.

Interview de la la reine de la nouvelle cumbia en attendant de plonger le temps d’une soirée dans l’esprit du festival limouxin qui, pour l’occasion, annoncera les premiers noms des artistes attendus cet automne. 

 

On vous surnomme la « reine de la Nu-cumbia » car vous revisitez la tradition de la cumbia avec des sonorités électro. Ce titre vous convient ? 

C’est bizarre, on m’appelle la reine de la Nu-cumbia alors que de toute ma carrière il y a surtout une cumbia : Viene de mi. Tous les autres morceaux sont influencés par d’autres rythmes latino-américains comme le chamamé, le carnavalito, la calla salsa… Sur cet album, le titre Ruge parle des traditions argentines et de la région du nord qui danse le chamamé. C’est de là que viennent mes parents, j’écoutais beaucoup de chamamé quand j’étais petite, j’ai des connexions très fortes avec cette musique.

 

Dans Linda la Cumbia, vous chantez : « la lune est si belle, je me mets à danser, j’oublie tout ». Danser est le remède à la mélancolie ? 

Parfois ce n’est pas bon de connaître précisément les causes du problème. Mieux vaut se dire : ok tout se passe mal, mais en ce moment je veux juste regarder la lune et danser la cumbia, demain on verra bien ce qui se passe. Arrêtons de penser à nos soucis et profitons des belles choses de la vie. Au moins quelques instants. 

 

L'inspiration, vous la puisez où ?

Quand je voyage dans mon pays, tout m’inspire : mes amis, ma famille, mes racines… En positif comme en négatif. Malheureusement mon pays doit faire face à des crises énormes : l’économie se porte mal, les gens souffrent de ne pas trouver de travail… Tene mojors parle de la situation de la femme en Amérique latine, une manière pour moi de participer à un mouvement qui essaie de révolutionner les choses. Face à la violence, aux inégalités, les femmes doivent pouvoir dire non. Les femmes sont plus fortes si elles s’unissent, elles peuvent changer le monde.

 

Vous avez la réputation d’être une artiste taillée pour la scène. Le live est important ?

Être sur scène est le moment le plus précieux de ma carrière d’artiste. C’est là que je me connecte avec mon public. J’aime écrire des chansons, mais ce n’est pas la même chose. J’adore l’énergie qui se dégage de chaque concert, c’est tout pour moi, je savoure.

 

Vous vivez entre Montpellier et l’Argentine, qu’est-ce qui vous plaît ici ? 

Je suis arrivée à Paris il y a six ans, c’était assez difficile. Alors je suis venue m’installer à Montpellier. Ici, il y a beaucoup de soleil et une culture qui ressemble à la mienne car l’Espagne est très proche. Maintenant Montpellier est ma ville ! C’est difficile d’être loin de sa famille, mais j’y retourne régulièrement, tous les 4 mois environ.

 

 

Un coin de paradis où vous ressourcer ? 

J’aime la montagne, car j’ai toujours froid au bord de l’eau. De temps en temps je vais dans une petite maison pas loin de Montpellier où je reste seule avec la montagne… Au soleil !

 

Propos recueillis par Alice Rolland

 

Le 25 avril à 21h, Salle de l’Olympie à Limoux. De 12€ à 15€. Gratuit – de 6 ans. Informations et réservation sur le site internet du festival lesbullessonores.com

La Yegros sera également en concert vendredi 8 mai à 20h au Bikini de Ramonville (31).