Pourquoi un univers swing-cabaret ?
Pour moi le cabaret swing avec cuivres et claquettes est dans la droite ligne de l’univers de Lady Scott et dans la tradition des comédies musicales des années 50. J’ai toujours aimé entourer mon personnage d’un climat vintage et convoquer sur scène des tableaux d’époque chers à notre imaginaire collectif.
Pour quelles raisons passez-vous d’un duo à un trio ? puis à un groupe de huit musiciens ?
Le duo est une formule légère sur le plan logistique, qui permet de jouer partout et d’être proche du public : c’est vraiment un format que j’affectionne !
Le trio m’a permis d’aller plus loin musicalement : avec les chœurs masculins pour étoffer ma voix et la contrebasse pour appuyer mon jeu au washboard, je me suis sentie pousser des ailes ! Et c’est aussi une véritable aventure humaine qui m’a renforcée dans le temps : c’est tellement bon de pouvoir compter sur une équipe !
La formule à huit musiciens est une sorte de mutation spontanée qui a été rendue possible par ricochets, au fil des rencontres… Bien sûr c’est le rêve de toute chanteuse de jazz, mais je n’ai jamais réellement eu l’ambition de monter un projet d’une telle envergure ! C’est le pianiste Philippe Cauchi Pomponi qui a intégré la team swing début 2019 qui en eu l’idée… À la fin de notre concert en sextet au théâtre de Pezenas, il m’a demandé : « Qu’est-ce que tu penserais d’ajouter encore un batteur et une section de cuivres ? » Je lui ai répondu « Fais-moi rêver » avec de grands yeux écarquillés… et toute l’équipe a suivi : on est super enthousiastes, comme des enfants avec un nouveau jouet !
Parlez-nous de vos musiciens et d’Audrey Isnard aux claquettes.
Je travaille avec Damien Bianciotto à la guitare et Fred Léger à la contrebasse depuis 3 ans. Pour moi, cette dernière année a vraiment été un temps fort de notre collaboration. On s’est lancé dans l’arrangement de mes compositions : un virage artistique jubilatoire ! J’ai rencontré Audrey avant même de commencer à travailler avec le trio. Elle est venue faire un guest aux claquettes un soir où je jouais en ville : je l’ai trouvée épatante ! En discutant on s’est rendu compte qu’on avait grandi dans deux villages des hautes Cévennes distants de quelques kilomètres à peine. On a vraiment sympathisé et je me suis promise que je trouverai l’occasion de travailler avec elle, et ça s’est fait tout naturellement pour l’inauguration de la nouvelle formule en trio au JAM de Montpellier en 2016.
Vous ne chantez qu’en anglais ?
Oui pour le moment je chante uniquement en anglais, mais j’ai commencé à rassembler quelques compositions personnelles en français qui feront surement l’objet d’un disque un jour !
Des projets ?
Je prépare mon 3e album, Happy Mess, dont la sortie est prévue au printemps 2020. Son titre signifie Joyeux bordel, c’est un jeu de mot avec happiness (ndlr : bonheur en anglais). Ce qu’il y a de fou avec le bonheur, c’est que même dans le désordre le plus complet, il est toujours là, possible et souhaitable. Et cet album parle de ça : des leviers du bonheur.
Votre journée idéale de vacances.
J’adore le farniente : bouquiner en famille ou en amoureux dans un cadre cosy ou nature. Mais j’aime aussi les escapades sportives au grand air, quand on revient le ventre creux et qu’on se retrouve avec quelques amis pour boire un verre et partager un bon repas.
Une plage préférée ?
Je vis dans un village à 15 minutes de la plage des Aresquiers (ndlr : près de Frontignan). C’est depuis toujours ma plage préférée, une plage nature sans constructions ni commerce. Le ciel, le sable et l’eau. C’est un lieu de nature vivifiant et apaisant, j’y vais régulièrement pour me ressourcer.
Dimanche 21 juillet à 21h15 (en 2e partie Grand Ensemble Koa). Dans le cadre du Festival Herbes Folles. Saussan. Gratuit. Rens. : 04 67 47 72 32.
Dimanche 28 juillet à 18h. Dans le cadre du Festival Vias en Jazz. Place du 11 Novembre à Vias. Gratuit. Rens. : 04 67 01 04 04. www.vias-mediterranee.fr
