L’équipe de France féminine de judo retrouve enfin les tatamis après le confinement lié à la crise sanitaire.
A Montpellier, les judokates tricolores sont en plein stage de préparations aux Jeux Olympiques de Tokyo qui ont été reportés en 2021. Un changement que certaines athlètes ont eu du mal à accepter, comme la vice-championne olympique Clarisse Agbegnenou : "J'ai fait le deuil depuis, mais ça m'a fait mal. Lorsqu'on est athlète de haut-niveau, on essaye de s'organiser de manière très précise, et ça vaut pour notre vie personnelle également. Du coup le fait de décaler d'un an, ça change énormément de choses, et c'est compliqué de l'accepter car notre vie exige déjà beaucoup de sacrifices." Un crève coeur pour certaines, une occasion pour d’autre d’atteindre un objectif pas forcément attendu au départ. A 21 ans, la Gardoise Shirine Boukly vient à peine de débarquer sur le circuit international. Avec une année de préparation supplémentaire, ce grand espoir du judo français se met à rêver de Tokyo : "Ce temps de gagné va me permettre de tester davantage mes adversaires et de me jauger. Les J-O auraient eu lieu cette année, je n'aurai peut-être pas été prête. Avec ce changement, je suis clairement fixée sur Tokyo." Pour bien figurer aux Jeux, les athlètes comptent donc sur les compétitions internationales, elles vont servir à peaufiner leur préparation. Elles devraient reprendre dès le mois de septembre, en fonction de l’évolution de la crise sanitaire.