L’ancien site de la mine du Puits Ricard ne cesse d’attirer les curieux et les nostalgiques de l’une des composantes importantes de l’activité industrielle en Cévennes. Reconverti en musée baptisé « la Maison du Mineur », ce monument historique a ouvert ses portes samedi soir à 120 visiteurs venus participer à l’opération européenne de la Nuit des Musées. Un moment de magie et de découverte pour un public varié et très familial.
Une visite conduite en trois groupes différents, avec un guide et un ancien mineur ayant officié sur le site du Puits Ricard. Un lieu marqué par des drames humains, dont l’explosion du 3 décembre 1938 qui causa le décès de deux mineurs de la Grand-Combe. Des visiteurs qui ont pu se familiariser aux habitudes quotidiennes des ouvriers, avec les paniers d’affaires suspendus dans les airs en guise de gain de place, la découverte des douches communes - qui n’existaient pas à cette époque dans les demeures des mineurs - et la présentation de l’ascenseur conduisant les ouvriers à 800 mètres de profondeur afin d’y extraire du charbon.
Un site que certains visiteurs découvraient, avec la volonté de se replonger dans les racines familiales, plusieurs aînés ayant officié dans les mines. Des visites « de mémoire » afin de rendre hommage aux grands-parents et arrière-grands-parents. Un public curieux qui n’a pas hésité à poser de nombreuses questions aux anciens mineurs présents, et qui s’est retrouvé après la projection d’un film en hommage aux ouvriers disparus autour d’un autre panier du mineur, composé de pain et de charcuteries. Un autre aspect de la convivialité cévenole en cette Nuit des Musées.
Interviews : Roger Ranc (ancien mineur de la Grand-Combe), Laurent Aiglon (guide et agent du patrimoine à la Maison du Mineur), micro-trottoir.
