C’est dans le cadre du dispositif Orsec qu’a été organisé un exercice du dispositif POLMAR Terre (Pollutions marines) avec un scénario de collusion entre deux navires transportant des hydrocarbures. 140 personnes ont ainsi été mobilisées sur trois sites différents afin de répondre à une éventuelle pollution accidentelle sur le littoral héraultais et gardois.
Une opération coordonnée par les préfectures du Gard et de l’Hérault, avec les Directions départementales des Territoires et de la Mer afin d’entraîner les secouristes, les gendarmes, les policiers municipaux, les personnels des collectivités ainsi que les membres d’associations impliqués dans ce dispositif. Un exercice qui prenait pour cadre l’entrée du port de La Grande Motte avec la mise en place d’un barrage flottant de 182 mètres de long permettant de stopper une éventuelle marée noire. Un barrage lesté qui dépasse de 20 cm au-dessus du niveau de la mer, et profond de 50 cm.
Un site "Natura 2000" difficile à protéger
Une opération conduite par les sapeurs-pompiers du SDIS de l’Hérault, qui ont également employé un drone situé au-dessus du barrage flottant afin d’estimer l’évolution de la nappe polluée et prendre les décisions que suppose une telle situation. D’autres exercices ont également eu lieu au Ponant ou encore sur la plage de l’Espiguette avec des ateliers destinés à un chantier de nettoyage, notamment pour porter assistance à des oiseaux qui auraient été mazoutés. Dans ce cas précis, des peluches ont remplacé les volatiles et de la gélatine alimentaire a fait office de mazout. Un endroit difficile à protéger par la mer dans la mesure où ce site protégé « Natura 2000 » propose une étendue de 11 km de plage. Raison supplémentaire pour préparer les équipes in-situ afin d’intervenir par la terre.
Une opération de stockage, de confinement et de récupération des éléments pollués a ainsi été organisée, en présence de spécialistes de la question, notamment des membres de la Ligue de Protection des Oiseaux (LPO). Le dernier exercice héraultais de ce type avait été effectué à Agde en 2017. La commune de Mèze avait également connu le déploiement d’un tel dispositif en 2019, lors d’une pollution cette fois bien réelle sur l’étang de Thau.
Interviews : commandant Sébastien Nicelli (commandant au SDIS de l’Hérault, chef des opérations de sécurité sur l’exercice du port de La Grande Motte), Matthieu Grégory (directeur départemental des Territoires et de la Mer de l’Hérault), Serge Pagès (contrôleur littoral à la DDTM 34, délégué à la Mer et au Littoral), Nicolas Jarry (expert pour le CEDRE, Centre de Documentation, de Recherches et d’Expérimentations sur les pollutions accidentelles des eaux).
