Nîmes
Politique
Par Michel Olivier
Publié le 23/04/2018 à 21:17

La loi asile-immigration décriée par les associations

Ce dimanche 22 avril 2018 en soirée, les députés ont voté en première lecture à l'Assemblée Nationale le projet de loi asile et immigration.

Un texte de loi controversé, qui a divisé. Dans le clan de la majorité, 14 abstentions, un votre contre et une centaine de députés absents. 228 ont voté pour, 139 contre et 24 ce sont abstenus. 

Rencontre avec Françoise Dumas, députée LREM de la 1ère circonscription du Gard qui a voté pour ce projet de loi. Un projet qui selon elle, "est basé sur un texte équilibré avec une simplification des procédures sur le droit d'asile et qui répond par la même à la législation Europèenne en matière d'immigration".


Un texte équilibré pour certains, un texte inhumain pour d'autres. Pour le président de la Ligue des droits de l'Homme de Toulouse, cette loi est " inhumaine" et porte atteinte à la dignité des personnes.

Ce projet de loi prévoit de raccourcir de 11 mois à 6 mois les délais de traitement des demandes de droit d'asile, de rallonger à 90 jours la durée en centre de rétention et "ainsi faciliter les explusions". Le texte prévoit également un assouplissement du délit de solidarité mais qui ne réjouit pas les associations. "Puisque c'est une loi qui vise à détériorer la vie des personnes déjà vulnérables", dénonce Jean François Mignard, président d'honneur de la Ligue des droits de l'Homme à Toulouse. 

L'association promet de rester mobilisée et de venir en aide aux demandeurs d'asile pour éviter la mise en centre de rétention. Le texte de loi sera examiné au Sénat en juin prochain.