C’est une scène en apparence ordinaire : un petit déjeuner partagé entre voisins. Pourtant, pour beaucoup d’entre eux, ce moment de convivialité était inconcevable il y a quelques mois. Ces espaces de vie ne se contentent pas d'offrir un toit ; ils deviennent des lieux propices à la reconstruction de projets de vie et à la réinsertion sociale.
Les quelques mois de cohabitation ont déjà donné lieu à des résultats intéressants. Noah, 19 ans, s’est découvert une vocation en côtoyant l’un des pensionnaires, un militaire de la Marine nationale. Âgée de 53 ans, Morgane a été handicapée par une maladie qui a profondément bouleversé sa vie. Grâce à cette pension de famille, qui offre également des logements adaptés, elle recouvre une forme d'autonomie avec tout le confort dont elle a besoin.
Les résidents doivent postuler pour intégrer ces logements de 20 m². Le financement est assuré par l'État à hauteur de 19,50 euros par jour et par personne, mais ils doivent tout de même s’acquitter d’une redevance. Des activités collectives sont également organisées avec les résidents, telles que des repas, des sorties culturelles, du jardinage et du sport adapté. L’association Habitat et Humanisme gère deux autres pensions de famille et accompagne près de 300 ménages en difficulté dans le département.
