Toulouse
Société
Par Forgeois Stéphanie
Publié le 01/06/2023 à 15:21

La réforme des lycées professionnels au coeur des débats

A peine annoncée que déjà la nouvelle réforme des lycées professionnels fait débat. Fermeture de certaines formations, ouvertures de nouvelles plus en lien avec l'état actuel du marché du travail, les professeurs sont inquiets pour leur avenir et ceux des élèves.

A Toulouse, le recteur de l'académie, Mostafa Fourar a présenté cette nouvelle réforme en expliquant point par point en quoi elle était juste et utile. Aujourd'hui, le décrochage scolaire dans le milieu professionnel est important. Selon une enquête génération 2020 du Céreq, sur 100 élèves entrant en seconde professionnelle 33 quittent leur établissement sans BAC ou équivalent donc 24 qui décrochent et sortent sans diplômes, 9 qui se réorientent vers un diplôme inférieur. 

Pour ce qui est de l'insertion professionnelle, seuls 28% des jeunes ayant obtenus un CAP trouvent un emploi. Pour le gouvernement il est donc important de faire des changements dans les formations proposées et surtout d'en offrir de nouvelles qui ont un rapport avec le secteur de l'emploi actuel national mais surtout local afin de donner de meilleures perspectives d'avenir aux jeunes. 

En Occitanie, des formations insérantes vont être créées en partenariat avec France 2030 dans le secteur du BTP, de l'industrie et des réseaux informatiques. 

Mais que va-t-il advenir des filière qui ne recrutent pas assez ? Le recteur l'affirme, aucune formation ne va fermer en 2023 ou 2024. Une étude doit d'abord être menée pour être sure de cibler les bons secteurs. Mais les professeurs sont déjà inquiets, que vont-ils devenir si leur formation est vouée à disparaître? A cela, Mostafa Fourar répond qu'ils seront bien évidemment accompagner. Pour certains enseignants, accompagnement rime avec réorientation vers des postes qu'ils ne maitrisent pas à savoir professeur des écoles ou en collège où on manque cruellement de personnel.

Pour ce qui est des futures formations, un Pacte va être mis en place. Celui-ci permet, de manière volontaire, de donner la possibilité aux enseignants d'apporter leur contribution en remplissant certaines missions (prévenir et lutter contre le décrochage scolaire, travailler en partenariat avec les acteurs locaux de l'emploi...) et en étant valorisés de 7500€ bruts par an. 

Malgré ces annonces, un appel à la grève est prévu le 6 juin prochain.