Vendredi soir, des centaines de Saint-Gillois se sont réunis aux pieds de l’abbatiale romane, classée depuis 20 ans au Patrimoine mondial de l’Unesco.
Un grand soir dans le centre ancien puisque le maire Eddy Valadier, accompagné de représentants de la Région Occitanie, de la Direction régionale des Affaires cultures, mais aussi des présidents du Département, Denis Bouad, et de l’Agglomération nîmoise, Yvan Lachaud, a officiellement présenté le nouveau profil de la place de la République, avec l’abbatiale restaurée. Un long chantier souhaité par le maire afin de remettre dans un écrin le joyau patrimonial de l’église qui abrite depuis 2016 les reliques de Saint Gilles, venu évangéliser ce territoire.
En termes de budget, la municipalité annonce un investissement de 3 millions d’euros consacrés à l’abbatiale classée et ses abords. Des travaux amortis à 75% grâce aux subventions de l’Etat, de Nîmes-Métropole, de la Région Occitanie et du Département du Gard. A cela s’ajoutent également les 25.000 euros de dons des mécènes particuliers qui ont souhaité participer à la restauration de l’abbatiale.
Réalisée par Christian Salès, la projection animée en son et lumière « Saint-Gilles sur les chemins de l’histoire » a donc été présentée à trois reprises vendredi soir, et sera répétée sur la façade restaurée de l’abbatiale ce samedi, entre 18h30 et 21 heures, à raison d’un passage chaque heure. Une fresque animée fascinante qui a plongé les spectateurs captivés dans 15 minutes d’histoire de Saint Gilles, et de son établissement dans la commune qui allait porter son nom : Saint-Gilles. Du symbole de la biche à la rencontre avec le roi Wamba, en passant par ses pouvoirs de guérisseur, l’établissement des chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle ou encore la place prépondérante de la cité comme lieu de pèlerinage. L’ancienne église comptait à l’époque jusqu’à 30.000 pèlerins qui se pressaient dans une abbatiale deux fois plus grande. Une histoire que les Saint-Gilles ont adoré redécouvrir, parfois même avec émotion.
