C’est le deuxième édifice inscrit aux Monuments historiques dans le Gard au cours de l’année 2019. Décidée le 9 juillet dernier suite à l’avis favorable de la Direction régionale des Affaires culturelles d’Occitanie, l’inscription de l’ancienne chapelle Saint-Pierre de Castres a été notifiée au maire de Tresques par le préfet de région par un courrier en date du 24 janvier. Une inscription qui assure aujourd’hui la sauvegarde et la préservation de cet édifice religieux dont la construction remonte à la fin du XIe siècle.
Un joyau d’architecture, dans un très bon état de conservation, qui a traversé les siècles, niché entre les chênes du plateau de Lacau, à quelques encablures de Laudun-l’Ardoise. Un site découvert en 1985 et dont l’inscription aux Monuments historiques a finalement été assez rapide suite à l’achat par la commune de Tresques du bâtiment. Un dossier porté avec ferveur par des passionnés du site, dont l’architecte du patrimoine Alexandre Autin, qui a multiplié les conférences sur le sujet, au côté de l’historienne Claire-Lise Creissen, et qui a fait le lien entre la DRAC Occitanie, le service des Monuments historiques et la commune de Tresques.
Cette chapelle est le quatrième Monument historique protégé sur la commune de Tresques : avant elle, l’église Saint-Martin-de-Jussan classée depuis 1982, la tour de guet inscrite en 2004 et le Monument aux Morts inscrit en 2016. Une chapelle qui présente plusieurs particularités parmi lesquelles l’absence de contreforts extérieurs, compensée par des murs très épais. A l’intérieur, les voûtes en plein cintre, d’inspiration romane, se mélangent aux arcs brisés, marque de fabrique de l’art gothique. Attaquée au niveau de la toiture par différents départs de végétation, cette chapelle nécessitera plusieurs travaux de restauration qui devraient coûter quelques dizaines de milliers d’euros.
Des coûts qui pourront être désormais portés par les collectivités du fait du statut de protection assuré par le Ministère de la Culture. Une chapelle qui propose une grande diversité de pierres, ayant été édifiée sur un site naturellement riche d’un point de vue archéologique. La DRAC Occitanie a justifié cette inscription du fait de l’intérêt historique de la chapelle, mais également du fait archéologique et de l’authenticité du lieu, témoin de l’époque médiévale.
