Le cirque traditionnel est-il en voie de disparition ? Le 2 mai dernier, le cirque Pinder a été mis en liquidation judiciaire. En cause, une situation économique de plus en plus précaire, à laquelle est aussi confrontée le cirque Medrano, dont le siège est à Toulouse.
Outre la crise économique et les attentats, le passage de la semaine scolaire à 4 jours et demi en 2012 a également compliqué la donne. L’école le mercredi matin empêche toute sortie familiale le mardi soir. Et les horaires rétrécis de l’école compliquent l’organisation de séances pour les scolaires. Pour y faire face, le cirque Medrano optimise sa tradition des « villes d’un jour » en proposant jusqu’à 3 représentations par jour, dont une pour les scolaires, explique David Vitali, directeur commercial du cirque Medrano.
Les cirques sont aussi confrontés à la multiplication des communes française interdisant l’exploitation d’animaux. Ce sera le cas par exemple à Montpellier dès 2019, comme l'a annoncé Philippe Saurel, maire DVG de Montpellier, le mois dernier.
Mais ces mesures sont loin de faire l’unanimité tant du côté des artistes que des spectateurs. Celia Berthier-Caroli, "Mme Loyal" du cirque Medrano et dresseuse d'animaux sauvages " ne voit pas pourquoi les animaux ne seraient plus compatibles avec le cirque. "Cela va faire 250 ans qu'on le fait. Aujourd'hui, les villes grandissent et on n'a pas toujours de la place. Mais il faut essayer de discuter pour se comprendre et faire perdurer la tradition des cirques avec les animaux."
Même son de cloche du côté des spectateurs : "Un cirque sans animaux, ce n'est pas un cirque ! " témoigne une femme venue avec sa petite-fille, dont les numéros préférés sont d'ailleurs ceux ... avec des animaux !
Pour une autre enfant, c'est "le dragon" qu'elle a préféré. Un dragon de 10 mètres pesant 4 tonnes …. Rien de tel qu’une bête imaginaire pour dépasser la polémique sur la présence des animaux dans les cirques !
