Lannemezan
Politique
Par Crouzet Thierry
Publié le 15/02/2025 à 12:01

​Le député Éric Coquerel (LFI) réclame la libération de Georges ​Ibrahim Abdallah et évoque Nelson Mandela

Ce vendredi 15 février 2025, le député ​Éric Coquerel,​ de la 1re circonscription ​de Seine-Saint-Denis ​et président de la commission des finances de l'Assemblée nationale, et la députée Sylvie Ferrer​ (LFI-NFP), de la 1re circonscription des Hautes-Pyrénées se sont rendus à la prison de Lannemezan (Hautes-Pyrénées) pour rendre visite à Georges Ibrahim Abdallah, détenu depuis plus de 40 ans.

Lors de cette visite, Eric Coquerel a comparé la durée d'emprisonnement de Georges ​Ibrahim Abdallah à celle de Nelson Mandela. Cette comparaison est surprenante, car les circonstances de leur incarcération sont fondamentalement différentes :

​- Georges ​Ibrahim Abdallah a été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité en 1987 par une cour d'assises spéciale de Paris pour complicité dans l'assassinat de deux diplomates à Paris en 1982.​ Charles R. Ray, attaché militaire américain, et Yacov Barsimantov, diplomate israélien​. Cette condamnation a eu lieu dans un pays démocratique, la France, suivant un processus judiciaire établi.

​- Nelson Mandela, quant à lui, a été emprisonné pendant 27 ans par le régime d'apartheid en Afrique du Sud, un système raciste et oppressif internationalement condamné.

Il est important de noter que Georges ​Ibrahim Abdallah est libérable depuis 1999, mais ses demandes de libération ont été rejetées à plusieurs reprises. La plus récente décision en sa faveur, prise le 15 novembre 2024, a ordonné sa libération conditionnelle pour le 6 décembre 2024, sous réserve qu'il quitte le territoire français. Cependant, le parquet national antiterroriste a fait appel de cette décision, suspendant ainsi sa libération.

La visite des députés Coquerel et Ferrer s'inscrit dans un contexte de débat autour du cas d'Abdallah, considéré par certains comme le plus ancien prisonnier politique d'Europe. Néanmoins, la comparaison avec Nelson Mandela soulève des questions sur la pertinence de mettre en parallèle des situations judiciaires et politiques aussi différentes.