Montpellier
Environnement
Par Chassagnon Franck
Publié le 24/11/2020 à 18:23

Le principe du "pollueur payeur" étudié par la métropole de Montpellier

Le Conseil métropolitain de Montpellier a acté le lancement d'une vaste étude de faisabilité relative à la mise en place de la tarification incitative des déchets, lundi 23 novembre.

C'est le cabinet Citexia  qui a été mandaté pour soumettre plusieurs propositions. 

Le but de la tarification incitative ou TI est la substitution de l'actuelle taxe d'enlèvement des ordures ménagères (TEOM) par une facturation fondée sur la production réelle des déchets des habitants dont la TEOMI (taxe d'enlèvement des ordures ménagères incitative)


Pour que cette opération puisse se réaliser, il existe 3 techniques possibles de taxe :


- A la levée


- Au volume


- Au poids


Les bacs gris sont concernés par ce dispositif, ce sont les déchets appelés "ordures ménagères non recyclables". Ce sont les déchets de tous les jours qui ne peuvent être mis dans les contenants de tri. C'est donc l'idée d'amplifier les bonnes pratiques de tri ( cad. de ne plus retrouver des matières recyclables dans ces bacs gris!)



5 règles dans la TEOMI : 


- Orienter la plus grande part de ses déchets vers d'autres destinations : tri, compostage, dépôts en déchèteries...


- Réduire ses déchets


- Sortir son bac gris moins souvent


- Présenter un bac plein


- Disposer d'un bac dont le volume correspond aux besoins des particuliers. 


Chaque année, l'exportation des déchets de la métropole de Montpellier représente un coût de 10 millions d'euros pour les contribuables qui s'ajoute à un budget global de 80 millions d'euros sur la politique des déchets. Ce dispositif de TEOMI dans la métropole de Montpellier devrait voir le jour d'ici 3 ou 4 ans. 


Dans la  Communauté de Communes du Pays de Lunel la TEOMI existe depuis 2015. Le retour d'expérience est une baisse de 18% des OMR dans les bacs gris (ordures ménagères résiduelles) et donc une augmentation du tri, notamment le verre. En France 6 millions de personnes sont à la TEOMI. 

En 2017, un français a produit près de 5 tonnes de déchets. Un chiffre en baisse par rapport à 2007.