Balma
Environnement
Par Priol Geoffrey
Publié le 07/10/2019 à 14:31

Le projet de Zones de non-traitement provoque la colère des agriculteurs

Bernard Sicard est agriculteur depuis les 1981, il loue 200 hectares de terrain à Balma avec un autre agriculteur. Il récolte du blé, du tournesol et du maïs. Demain, mardi 8 octobre il va bloquer le périphérique toulousain à partir de 11h car il ne peut plus faire son métier tel qu'il aime. Toujours plus de contraintes, de normes et de restrictions lui sont imposés par le gouvernement et les futures zones sans pesticides sont un obstacle à son métier. Cette idée de zone sans pesticides a été discutée pendant une grande consultation publique lancée le 9 septembre et qui s'est achevée le 4 octobre. L'objectif est de fixer distance minimale entre les habitations et les zones d'épandage de produits phytosanitaires. Les distances pourraient être de cinq mètres pour les cultures basses comme les céréales ou de dix mètres pour les cultures hautes comme les vignes. Le projet, s'il est accepté, pourrait être appliqué dès le 1er janvier 2020.

Pour Bernard, si ce décret était appliqué, il perdrait des dizaines et des dizaines d'hectars d'exploitations car des maisons et un centre équestre se sont construits autour de son terrain et donc il ne pourra plus utiliser des produits phytosanitaires. L'agriculteur est en colère car il est agréé pour utiliser les pesticides, il y a une réglementation précise et pour lui ces produits ne sont pas polluants. Et à ne pas traiter ces parcelles à côté des habitations, l'agriculteur craint que ne se développe des mauvaises graines et infectent tout son champ.