Les producteurs de tomates sont en colère. Les maraîchers dénoncent l'importation massive de tomates marocaines dans les enseignes de grandes distributionS, alors que c'est la pleine saison en France. Cette concurrence qu'ils jugent déloyale, mais à mal la production française. Bruno Vila, producteur-maraîcher et Président de la FDSEA (Fédération Départementale des Syndicats d'Exploitants Agricoles) des Pyrénées-Orientales craint que la filière ne disparaisse d'ici quelques années. Ce problème perdure depuis longtemps dans les Pyrénées-Orientales. Il y a vingt-cinq ans, ils étaient 80 producteurs de tomates, aujourd'hui, ils ne sont plus que 7. La main d'oeuvre moins cher en Afrique du Nord, avec 72 à 75 centimes par heure de travail au Maroc, contre 12 euros en France. Un coup moindre qui explique que les marques de grandes distributions se tournent vers l'exportation de tomates. Plus avantageux que les producteurs français. Bruno Vila l'assure, les producteurs français peuvent proposer une offre similaire avec en plus, le gage de la qualité/prix pour le consommateurs.
Autre problème soulevé, le manque de visibilité pour le consommateur concernant l'origine du produit. Même si'il est obligatoire d'indiquer la provenance d'un aliment, les caractères sont à peine visibles par le client.
Bruno Vila aimerait que les distributeurs jouent plus le jeu du "Made in France" quand vient la haute saison de récolte de tomates. Il aimerait aussi que les enseignes s'engagent avec les producteurs français sur du moyen terme afin de donner de la visibilité à la production du terroir.
