Nîmes
Politique
Par Chay Christophe
Publié le 09/09/2021 à 18:34

Les candidats à une primaire de la Droite répondent aux questions des députés LR

Ils ne sont certains que d’une seule chose, c’est que les adhérents des Républicains voteront le 25 septembre prochain sur le mode de désignation de leur futur « champion » pour la présidentielle du printemps 2022. Même si l’épisode est tu dans les coulisses des LR, le spectre de la primaire de 2016 et les conséquences de l’affaire Fillon ont plombé chez plusieurs cadres et sympathisants la notion d’utilité d’une élection primaire. Un scrutin que n’apprécie pas forcément le Gardois Damien Abad, patron des députés LR au Palais Bourbon, mais qui s’y pliera si les adhérents du parti le choisissent lors du congrès du 25.


Alors, pour éviter les tensions et des impressions individuelles, le ton est donné au niveau de la communication : la notion de collectif est mise en avant par les candidats à la candidature et les 80 députés LR venus à Nîmes participer à leur grande réunion de rentrée. L’occasion pour les députés qui vont entrer dans leur dernière année de XVe législature de poser leurs questions aux candidats d’une éventuelle primaire. Car l’objectif est clairement désigné par les cadres et Eric Ciotti : l’adversaire est le président sortant, Emmanuel Macron, qu’il faut empêcher de rencontrer une nouvelle fois Marine Le Pen au second tour.


A l’instar de Valérie Pécresse et de Michel Barnier, le député des Alpes-Maritimes est favorable à la tenue d’une élection primaire. Reste à savoir le mode de celle-ci, soit une primaire ouverte aux militants et aux sympathisants, soit la tenue d’un congrès militant. Face aux caméras, les candidats ne se livrent guère quant à leurs préférences. Seul Michel Barnier affirme qu’il est nécessaire d’avoir un bon capitaine afin de pouvoir jouer en collectif. Au passage, l’ancien ministre souhaite que tout le monde joue le jeu d’une primaire, si elle doit avoir lieu : tacle glissé à l’endroit de Xavier Bertrand, ex-LR comme Pécresse, candidat déclaré à l’Elysée, mais qui ne veut pas de cette primaire.


Dans l’auditorium de l’Hôtel Atria, les trois candidats à l’investiture LR ont présenté programme et priorités, avec plusieurs passerelles communes affichées sur la sécurité, l’immigration, l’école, l’écologie et le développement du photovoltaïque au détriment des éoliennes, ou encore le retour au nucléaire. Barnier et Pécresse sont favorables à des référendums sur l’immigration afin que le Parlement puisse avoir la main sur la question des quotas. Défenseur d’une droite forte, Eric Ciotti s’est montré le plus tranché dans ses prises de parole, lorgnant certainement sur l’électorat de Marine Le Pen ou encore en direction des supporters d’Eric Zemmour. Nom répété d’un candidat de droite non-déclaré mais pris avec le plus grand sérieux dans les rangs des Républicains.