"C'est un séisme qu'on a jamais connu dans le métier" les mots sont durs mais bien choisi par Jean Burdin, président du groupe Go&Live à Rodez. Depuis debut mars, les voyages de groupe scolaires sont annulés ou reportés à cause du coronavirus. Pour ce groupe qui emploie 120 salariés sur rodez et 200 sur toute la France, cela signifie une perte de 70 à 80% de leur activité qui se concentre sur les mois allant de mars à juin. Plus de 400 groupe annulés, 150 en demande de report, c'est 30 à 40% de leur production.
Le gouvernement donne des outils d'aide aux employeurs comme le chômage partiel ou encore une aide sur la trésorerie mais cela ne semble pas assez et des emplois pourraient ne pas être reconduits.
L'unosel, l'union nationale des organismes de séjours éducatifs, linguistiques et de formations en langues, qui représente 1000 entreprises du secteur, demandent de créer une caisse de compensation pour rembourser les parents à 100% mais aussi aux entreprises de financer les prestataires à indemnisés. Le principe : l'état finance 35% du prix du séjour versé directement à l'établissement scolaire et le voyagiste conserverait 35% pour indemniser les prestataires.
Comme tous les voyages scolaires sont annulés ou reportés, c'est tout le secteur qui est touché, certaines entreprises pourraient mettre la clé sous la porte.
Si stade 3 il y a, le pire scénario serait le confinement des salariés.
Au collège Saint Joseph de Rodez, tous les séjours scolaires des 4ème sont reportés. Pour Stéphanie, maman de Ruben en classe de 4ème qui devait partir à Madrid pas d'inquiétude, ils attendent surtout de voir si le voyage sera bien reporté. Pour le collégien c'est une petite déception puisque c'était son tout premier voyage. Le coup d'un voyage à Madrid est de 25000 euros pour l'établissement. Ils espèrent donc bien un report en juin pour ne pas avoir à s'inquiéter des contraintes de remboursement en cas d'annulation.
