C’est sous le commandement de Louis Privat, fondateur et directeur de l’enseigne, que les Grands Buffets ont annoncé que ses salariés verront leur pouvoir d’achat augmenter de 30%.
C’est une décision importante pour les salariés des grands buffets de Narbonne. Ce mardi, le directeur de l’établissement, Louis Privat, a annoncé que chaque salarié verra son pouvoir d’achat augmenter de 30 %. Le but de cette opération, rendre plus attractifs et pérennes les métiers de la restauration, notamment en reconnaissant et remédiant à la pénibilité des emplois en question.
La prime participe également à combattre le désamour croissant des métiers de l‘hôtellerie-restauration, aggravé par la crise sanitaire. Le choix opéré par les Grands buffets se veut aussi en accord avec l’inflation et l’augmentation des prix marquant l’actualité.
Le restaurant à plus de 20 millions d’euros de chiffre d’affaires, a choisi de financer cette prime d’intéressement par une augmentation du prix du menu. Celui-ci à 42,90 euros, atteindra les 47,90 euros, soit 5 suris de plus dès le premier février. Toutefois, les suppléments comme les boissons ne seront pas impactés.
Louis Privat, qui met en place cette rémunération salariale à partir du 1er février, se montre confiant. Et reconnaît que la restauration est depuis trop longtemps fixée sur une même obsession : celle de proposer le meilleur rapport qualité-prix possible au détriment des salariés et de la pénibilité supplémentaire que cela peut engendrer.
Pour les clients de l’enseigne narbonnaise, l’augmentation de cinq euros sur leur note ne les dérange pas.
De son côté, Thierry Deniau, président de l’UMI 66, dresse un portrait moins optimiste de cette décision.
Pour lui, augmenter de 30% le pouvoir d’achat des salariés de l’ensemble des restaurants serait inenvisageable. Nombre d’enseignes et brasseries modestes seraient d’après lui incapables de disposer des mêmes moyens que les Grands Buffets. Très peu de restaurants dans l’Aude pourraient suivre le rythme mis en avant alors que bon nombre d’établissements peinent à se dépêtrer de la crise sanitaire. Le président n'est par ailleurs pas certain que cette mesure engendre une résurgence de salariés et de demandeurs d’emplois dans le secteur de l‘hôtellerie-restauration. Selon lui, de meilleurs plannings, des offres de logements et des formations adéquates, mises à dispositions seraient des moyens préférables pour lutter contre la désertion des salariés sur le secteur en question.
