Perpignan
Faits divers
Par Marty Alizée
Publié le 20/05/2019 à 17:13

Les hypothèses de l'accident de Millas dans un rapport du BEA sont tombées

Un rapport du BEA a été publié vendredi 17 mai, il présente les différentes hypothèses qui pourraient expliquer l'accident du bus de Millas. Un rapport honnête pour l'avocat de la conductrice. Dans ce rapport, rien ne permet de prouver avec certitude que les barrières du passage à niveau étaient levées ou abaissées. Cette enquête n'a pas pour but de déterminer des responsabilités, mais de présenter "le scénario le plus probable". Ainsi à l’issue de ses investigations, le BEA-TT considère que :

-Il n’y a pas eu de dysfonctionnement de la circulation ferroviaire, ni dans le déclenchement des équipements du PN 25.

-La cause directe de cet accident est le non-arrêt de l’autocar au passage à niveau malgré les feux rouges clignotants et la barrière qui l’imposaient.

-Le scénario le plus probable de cet accident est la non-perception par la conductrice de l’état fermé du passage à niveau malgré la signalisation en place.

Selon le rapport plusieurs facteurs ont donc pu jouer un rôle dans la survenance de cet accident :

-La visibilité réduite de la signalisation lumineuse de position, en particulier celle du feu rouge clignotant de droite,

-L’arrêt des sonneries du passage à niveau au moment où les demi-barrières étaient abaissées. Avant de terminer sa giration de tourne-à-gauche, la conductrice de l’autocar n’avait donc pas d’information sonore indiquant que les demi-barrières étaient baissées,

-L’attention nécessaire portée par la conductrice de l’autocar pour réaliser la giration dans un environnement contraint qui a pu ne pas lui permettre de distinguer les feux rouges clignotants,

-La proximité du carrefour routier par rapport au passage à niveau. Du fait de cette distance réduite, la conductrice a terminé sa giration à gauche à moins d’un mètre de la demi-barrière abaissée. La demi-barrière se trouvait ainsi dans l’angle mort à l’avant de l’autocar et n’était donc pas visible par la conductrice,

-La non-identification des sujétions précédentes dans le diagnostic de sécurité du PN25

De son côté l'association en hommage aux victimes, "A la mémoire de nos anges", a bien lu le rapport et compte s'en appuyer afin de travailler sur la sécurité des passages à niveau, et la prévention d'accidents. Ils avaient notamment travaillé avec la députée Laurence Gayte, qui a remis le 12 avril son rapport sur l'amélioration de la sécurisation des passages à niveau.