Auch
Economie
Par Lejeune Marie-Laure
Publié le 09/09/2020 à 13:00

Les pires moissons du siècle pour le Gers

Ce colza, n'arrivera peut-être jamais à maturité. Si la sécheresse se poursuit, les semis plantés cet été ne donneront rien sur cette parcelle de 30 hectares.

Un nouveau coup dur pour les agriculteurs gersois qui viennent de subir les pires moissons du siècle. 40 % de perte, près 4 agriculteurs sur 5 seraient en grande difficulté d'après la chambre d'agriculture du département. La faute aux conditions climatiques qui pénalisent les cultures de soja, de blé, maïs, d'orge et qui n'a pas permis aux éleveurs de faire du fourrage. L'automne a été pluvieux, l'hiver doux, le printemps moyen et enfin l'été très sec. Pas de pluie en trois mois. 

Stéphane Zanchetta estime la perte sur cette parcelle de tournesol à 15 quintaux, soit 425 euros par hectare. Les assurances ,malheureusement, ne pourront tout couvrir. Il aura 30 000 euros de chiffre d'affaire en moins. 

Pour le président de la chambre d'agriculture, Bernard  Malabirade, les pouvoirs publics et les assureurs doivent mieux accompagner les agriculteurs et aussi préparer le territoire au changement climatique. En effet, le Gers territoire très sec n'irrigue que 55 000 hectares, soit 1 hectare sur 9. Pour lui, il faut autoriser les agriculteurs à récupérer l'eau de pluie et créer du stockage d'eau pour leur permettre de faire face. Surtout qu'une partie de l'eau disponible risque d'être tournée vers l'agglomération toulousaine qui consomme de plus en plus chaque année à cause de sa population croissante. 

En plus de la météo, la profession a aussi souffert de la crise sanitaire avec la baisse de l'agrotourisme.