Comme dans plusieurs départements, les policiers de Haute-Garonne sont désormais équipés de tablettes et de smartphones.
Contrôles de papiers plus rapides, identifications de personnes recherchées plus efficaces, renforcement des échanges d'informations et meilleur accès aux fichiers de la police nationale. C'est l'objectif de NEO, "Nouvel équipement opérationnel".
Depuis le début de l'année, les forces de l'ordre sont équipées de tablettes et de smartphones. 250 appareils sont arrivés dans les commissariats du département.
Pour le commandant Latour, responsable de la compagnie de circulation de sécurité routière à la DDSP 31, "cela permet d'être plus réactif sur le terrain. On peut consulter les fichers rapidement, envoyer un mail dans le cadre d'une opération avec une garde à vue, ou encore aviser directement l'OPJ (Officier de police judiciaire) en indiquant l'identité complète de la personne".
Globalement, la mesure a été très bien accueillie par les forces de l'ordre qui réclament davantage de moyens depuis plusieurs années. Les syndicats partagent ce sentiment mais restent néanmoins prudents. Secrétaire Régional d'Unité SGP Police en Occitanie, Didier Martinez salue l'initiative mais parle de "paradoxe entre ce nouveau matériel et la nécessité d'avoir des véhicules fonctionnels, et des effectifs pour mener à bien la mission qui est la notre". Avant d'ajouter : "la PSQ c'est bien, mais les policiers attendent aussi qu'on s'occupe de leur quotidien".
NEO servira aussi à la Police de sécurité du quotidien
Plébicitée par 90% des Français selon un sondage Fiducial-Odoxa, la PSQ (police de sécurité du quotidien), qui devrait prochainement arriver à Toulouse pour une période de test, profitera aussi de NEO.
Le gouvernement a annoncé une augmentation du budget de la sécurité intérieure d’1,9% pour 2018 et une enveloppe de 300 millions d’euros pour la rénovation des locaux partout en France. Ce "Nouvel équipement opérationnel" constitue donc un premier pas dans l’amélioration des conditions de travail des forces de l’ordre, dans un climat tendu après l'agression de plusieurs policiers la nuit de la Saint-Sylvestre à Champigny, dans le Val-de-Marne.
