Elles sont indispensables et se font pourtant de plus en plus rare en milieu rural. Les aides-soignants boudent les campagnes au profit des villes alors que le besoin se fait ressentir notamment à l'EHPAD la Roseraie à Montfaucon dans le Lot.
Ici, ils ne sont que 14 pour s'occuper des 64 résidents. Un travail gratifiant et frustrant à la fois pour Aku Assiamua, qui regrette que le manque d'effectif les empêche d'être plus présentes auprès des personnes âgées. Manque d'attractivité pour le milieu rural ou encore pour ce métier compliqué, les établissements ont du mal à recruter. C'est pourquoi la région Occitanie souhaite mettre en place une nouvelle aide dès la rentrée. Elle se matérialisera sous la forme d'une allocation de 150 à 200 euros versée à l'étudiant pendant la durée de sa formation par la région et complétée du même montant par l'établissement partenaire qui est dans le besoin. En contre-partie, celui-ci s'engage à exercer chez l'employeur partenaire pendant une durée de 2 à 3 ans.
Une offre qui n'est pas alléchante pour tout le monde à l'institut de formation des aides-soignants de la Croix-Rouge de Toulouse. Pour Saoussane Lefevre, la somme n'est pas assez importante pour palier aux frais annexes tels que le problème du logement et des moyens de locomotions. De plus, il est impossible pour elle de s'engager autant d'années à exercer dans un établissement qui pourrait ne pas lui convenir.
En Occitanie, il manque plusieurs centaines d'aides-soignants. Après l'expérimentation, ce sera à la région d'en tirer les conséquences en maintenant ou non cette aide financière.
