Salsigne
Environnement
Par Crouzet Thierry
Publié le 26/05/2024 à 18:00

video | Mines d'or et d'arsenic, un film de Valérie Cibot et Michel Coqblin

Nous suivons l’aventure d’une équipe scientifique ayant pour mission de dépolluer l’ancien site minier de Salsigne dans l’Aude. Après un siècle d’exploitation des plus grandes mines d’or et d’arsenic, d’Europe et du monde, des dégâts environnementaux et humains ont été constatés. Aucun espoir n’était permis. Pourtant des chercheurs ont fait d’incroyables découvertes en Chimie écologique qui redonnent espoir aux riverains. Nous questionnons et révélons le récit saisissant d’une nouvelle ère.


Avec ce film « MINES D’OR & D’ARSENIC », l’idée est de montrer la chimie écologique en action sur le site de Salsigne, là où reposent les anciennes plus grandes mines d’Europe d’Or et du monde d’Arsenic (qui servait notamment à fabriquer de puissants pesticides, et l’agent orange pendant la guerre au Viêt-Nam). Ces nouveaux procédés sont mis en œuvre in situ, à l’aide d’un pilote mobile.

Notre intention est de donner la mesure de cette menace sanitaire, de ce qui est à la source de la pollution (des milliers de tonnes de produits toxiques), mais surtout de faire partager la portée des bénéfices environnementaux et sanitaires de ces découvertes.

Cinématographiquement, le film est basé sur la récurrence des tâches scientifiques et l’imbrication des points de vue des protagonistes (les mineurs de jadis, l’équipe scientifique, les riverains et une poétesse). Chacun rend compte d’un aspect tantôt factuel, pragmatique, émotionnel.

L’esthétique du film est ponctuée par des bancs titres noir associés à des hautes fréquences (des ondes électromagnétiques) à peine audibles pour le spectateur créant une gêne, une sorte de bourdon, sans pouvoir véritablement l’identifier. Un peu comme la présence de l’arsenic dans le paysage. Ces fréquences sonores sont relayées par des séquences de musiques électroniques qui claquent et cliquent rappelant également la présence des métaux lourds tantôt dans la nature, tantôt traités dans le laboratoire de recherches. En contre- champ à ce désenchantement, le récit de la poétesse apporte des éléments de réminiscence et de résilience aux différents témoignages.

A la fin du film, la preuve est faite. La poursuite de cette expérimentation devrait être une mise en place à grande échelle, grâce à un relai pris par les institutions. Mais qu’en sera-t-il vraiment ? Qu’adviendra-t-il de cette découverte salvatrice pour les riverains vivant autour du site le plus pollué de France ?

Valérie CIBOT & Michel COQBLIN