Montpellier
Société
Par Cazaux Jérémie
Publié le 14/12/2017 à 13:56

Montpellier : Le bras de fer entre Decathlon et les écologistes au tribunal

Cela fait huit ans que ça dure. C’est ce jeudi 14 décembre que le tribunal administratif de Montpellier examinait le recours d'un ensemble associatif écologiste s'opposant au projet de construction d'une zone commerciale à Saint-Clément-de-Rivière. 


D'un côté les associations Non au béton, Oxygène et SOS Lez Environnement et de l'autre, la société Décathlon et la mairie de Saint-Clément-de-Rivière. La ville doit accueillir le village commercial, un complexe ludique et commercial, axé autour du loisir et du sport. Il pourrait voir le jour sur 20 à 25 hectares au nord de Montpellier, à Saint-Clément-de-Rivière. 


Le groupe Décathlon est à l'origine de ce projet. Le concept existe dans dix villes en France. Dans le projet porté par Décathlon figurent deux autres enseignes, Truffaut (jardinerie) et O'Tera (grande distribution alimentaire). Le conseil d'État a déjà repoussé la requête en nullité de l'autorisation d'ouvrir un magasin accordée à Décathlon dans le cadre du projet Oxylane.


Des chauve-souris pourraient faire capoter le projet

Les défenseurs du projet soutiennent que le site devrait créer 220 emplois et permettre de désengorger le centre ville de Montpellier. Aujourd'hui, il faut aller jusqu'à Saint-Jean-de-Vedas au sud de la métropole pour trouver un Decathlon. "Le projet dans son ensemble va détruire 15 ha de terres agricoles encore en exploitation, terres de très bonne qualité", se défend Alain Berthet, porte-parole de l'asso "Non au béton". De plus, des chauve-souris logent sur ces terres : "il y a des espèces protégées et elles pourraient souffrir des nuisances sonores et de la lumière", poursuit-il. Le collectif en faveur de l'environnement pointe aussi un "énorme trafic routier à prévoir : jusqu'à 8 000 véhicules par jour de plus le vendredi et le samedi".


Les requérants veulent l'annulation du permis d'aménager délivré le 20 janvier 2015. La décision du tribunal administratif de Montpellier à été mise en délibérée. En cas de rejet, l’association pourrait faire appel.