Montpellier
Société
Par Arrigoni Charles
Publié le 20/12/2019 à 19:30

Montpellier : "Les images de vidéosurveillance doivent être conservées au-delà de 8 jours"

10 décembre 2019, en marge de la manifestation, à côté de l'arc de triomphe de Montpellier, un homme est blessé : assis sur un muret, il est vraisemblablement victime d'un tir tendu de grenade lacrymogène, ce qui serait "illégal" d'après la Ligue des droits de l'homme. L'association souhaite que les images de caméras vidéosurveillance soient conservées au-delà de 8 jours, en cas de réclamation d'un citoyen. Ce qui représenterait un coût supplémentaire pour la Ville. 

Selon l'association, l'homme aurait eu une fracture de l'os frontale et une plaie suturée de 9 points. La LDH a encouragé la victime à porter plainte, qui a été déposée le 14 décembre. Problème selon elle : les vidéos surveillances qui observent cet endroit de la ville ont été définitivement supprimées. En effet, le délais de conservation des images de surveillance, à Montpellier, est de 8 jours. "Trop court" pour l'association qui dénonce une justice à deux vitesses : des manifestants peuvent être poursuivis en comparution immédiate en 48h, alors que là, le délai de 8 jours a été dépassé, juste pour l'utilisation des images. La LDH demande à ce que les jours de manifestation, où des débordements peuvent avoir lieux, les images soient sauvegardés sur un délai bien plus long dans le temps. Car ce délai est au libre choix de la commune qui utilise ces caméras (de 7 jours à 30 jours maximum).

Côté Police, on explique d'ailleurs que si les délais sont courts, c'est que "stocker des images dans le temps à un cout très important pour les collectivités : les serveurs coûtent très chers, tout comme le personnel qu'il faudrait embaucher pour l'entretien"

La LDH n'a pas souhaité fournir les images à la presse, simplement les "montrer" en conférence de presse. Ils disent avoir un dossier complet, avec témoignages, photos et autres vidéos. Mais n'ont souhaité communiquer "que sur cette vidéo"