Nîmes
Société
Par Chay Christophe
Publié le 09/02/2020 à 14:58

Municipales 2020 : Les Britanniques privés de voix

Depuis le 1er février 2020, la Grande-Bretagne n’est plus membre de l’Union européenne, conséquence directe du Brexit voté par référendum le 23 juin 2016, avec 51,9% des suffrages.

Le 27 janvier dernier, la Préfecture du Gard a notifié au service des élections de la Ville de Nîmes la radiation des listes électorales de 26 et 27 ressortissants britanniques, respectivement pour les scrutins européens et municipaux, auxquels ils pouvaient participer jusqu’alors. Des notifications validées par l’INSEE et transmises par courrier aux quatre coins de France aux quelques 150.000 ressortissants britanniques vivant dans notre pays.


A Nîmes, cet envoi de courrier est une goutte d’eau dans l’océan au regard des 87.000 personnes inscrites sur les listes électorales. Toutefois, dans un département marqué par la présence britannique en Cévennes et en Uzège, la matérialisation du Brexit a créé un certain désappointement. Installé depuis 42 ans en France et depuis 10 ans à Nîmes, Kevin Jones se sent dépossédé de ce droit civique.


Européen convaincu, le co-fondateur de l’association linguistique et culturelle « Play Away » a demandé sa naturalisation afin d’obtenir la double nationalité et ainsi pouvoir participer à l’ensemble des élections organisées sur le territoire national. Citant les modèles d’état fédéral pensés par Winston Churchill et Valéry Giscard d’Estaing, cet enseignant dispose désormais du statut de « citoyen non-européen ». Une situation administrative qui pourrait évoluer, le traitement des dossiers de naturalisation ayant été gelés à l’approche du Brexit.