Montpellier
Politique
Par Chay Christophe
Publié le 28/05/2025 à 10:00

Municipales 2026 : Dans l’attente d’un calendrier, un scrutin modifié pour les petites communes

Selon le tradition électorale du renouvellement des conseillers municipaux au mois de mars, le prochain scrutin municipal devrait se tenir en mars 2026, soit près de six ans après le second tour de l’élection de 2020. Une hypothèse qui se devra d’être confirmée d’ici à la fin de l’année, au moins trois mois avant la tenue du scrutin. Quelques inconnues demeurent quant à l’officialisation de cette élection, en raison d’un calendrier électoral déjà profondément bousculé à la suite de la dissolution de l’Assemblée nationale le 9 juin 2024, au soir des élections européennes.


Un scrutin municipal qui sera marqué par quelques modifications. Le Sénat a effectivement adopté des lois relatives aux élections dans les communes de moins de 1.000 habitants. Désormais, la technique du panachage consistant à rayer les noms d’une liste ne sera plus autorisée. En revanche, la parité, déjà en vigueur dans les autres communes, se devra d’être appliquée. Par ailleurs, le mandat des futurs maires pourrait être allongé d’une année en raison du décalage « naturel » du calendrier électoral : normalement prévues en 2032, les prochaines élections municipales pourraient être décalées à 2033, si l’année 2032 voit la tenue des scrutins présidentiel et législatif confirmée.


Autant de doutes et d’hypothèses à un moment où bon nombre de maires ne veulent pas se représenter, notamment dans les petites communes. À ce titre, la dernière mandature a été marquée par bon nombre de démissions d’élus, certains d’entre eux ayant parfois même été agressés. Le montage des listes paritaires pourra être considéré comme une difficulté supplémentaire dans certains villages. En cas de non présence de listes pour les élections, l’État pourrait précipiter la fusion de communes, déjà appliquée sur certains territoires ruraux.


Autre raison de cette désaffection, la faible rémunération des maires eu égard aux responsabilités engagées, notamment dans les communes où la majorité des élus sont des retraités. Beaucoup d’entre eux expriment une forme de lassitude face à des dossiers où la technicité administrative a évolué, compliquant leur tâche. De nouvelles législations difficiles à moduler par des élus qui préféreraient aujourd’hui privilégier leurs familles et ainsi choisir une vie plus confortable.


Interview : Michel Crespy (politologue).