Nîmes
Culture
Par Florence Lacure
Publié le 26/08/2021 à 10:30

Nîmes : 3 expos à voir encore au Carré d’art

En sus de son accrochage permanent, Carré d'Art, Musée d'art contemporain de Nîmes, propose plusieurs expositions estivales. Vous avez encore quelques mois, pour voir (ou revoir) "Serial grey" de Jeff Weber ou "Mirrorbody" de Tarik Kiswanson... Et seulement jusqu'au 5 septembre, pour admirer l'installation de Walid Raad à la chapelle des Jésuites.

Mirrorbody de Tarik Kiswanson

"Mirrorbody", du plasticien suédo-palestinien Tarik Kiswanson propose un ensemble de pièces qui "abordent des questions de déracinement, de transformation, de multiplication, de désintégration, de mémoire et de temps"… des thèmes récurrents dans son œuvre comme autant de considérations centrales dans l’exploration continue par l’artiste de la condition humaine.
Un travail interdisciplinaire qui englobe la sculpture, l'écriture, la performance, le son et la vidéo. C'est à travers le dialogue entre ces pratiques aux multiples facettes, qui oscillent entre la fragmentation kaléidoscopique et l'adoption de formes plus réalistes et reconnaissables, qu'un langage conceptuel distinctif émerge.

 

Serial grey de Jeff Weber

Pour Carré d’Art, Jeff Weber propose une juxtaposition de plusieurs ensembles d’œuvres. En 2013, dans le cadre de son projet collaboratif Kunsthalle Leipzig (2012-2017), il entreprend un voyage initiatique avec l’artiste Snejanka Mihaylova en vue d’étudier le christianisme copte et plus spécifiquement sa composante gnostique.

Untitled (Snejanka Mihaylova) Giza, Egypt, 2013, tirage gélatino-argentique. Courtesy Mudam - Musée d‘Art Moderne Grand-Duc Jean. © J. Weber


Jusqu’au 14 novembre. Info sur carreartmusee.com
Mirrorbody de Tarik Kiswanson. Jusqu’au 24 octobre. Renseignements sur carreartmusee.com
Carré d'Art-Musée d'art contemporain, Place de la Maison Carrée à Nîmes
Ouvert du mardi au dimanche inclus de 10h à 18h. Rens. : 04 66 76 35 70


Le musée Carré d’art présente également une installation de Walid Raad à la chapelle des Jésuites.
En 1975, au début des guerres, la plupart des monuments publics de Beyrouth ont été démontés à la hâte et stockés dans des caisses non marquées. Les caisses ont été dispersées dans divers sites de stockage sécurisés. Trente ans plus tard, les caisses sont rassemblées et ouvertes dans l’espoir de remonter les monuments. Cependant, l’absence de protocole de démontage et de remontage a entraîné la composition étrange de nouveaux travaux publics, dont un est exposé ici.
Dans ses œuvres récentes Walid Raad a développé l’idée que les caisses ne sont pas figées à jamais dans le temps et l’espace. Elles sont des objets qui peuvent changer de sens et de formes suivant le contexte culturel et physique où elles apparaissent. Il y est aussi question de mémoire individuelle et collective, de la violence qui peut être infligée aux corps, à l’esprit et aux œuvres d’art.


Jusqu’au 5 septembre. Mardi au dimanche, 10 h-18h. Chapelle des Jésuites, Grand’Rue, Nîmes. Entrée libre. 04 66 76 35 70.


© Walid Raad