Illustration de la crise des établissements carcéraux en France, plus de cent détenus se sont rebellés cet après-midi à la Maison d’arrêt de Nîmes en refusant de réintégrer leurs cellules en début d’après-midi. Dans un contexte marqué par la surpopulation carcérale et les mauvaises conditions de détention qui en résultent, cette révolte semble la conséquence logique d’un système à bout de souffle. À Nîmes, ils sont 470 prisonniers dans une Maison d’arrêt proposant 180 places, sous la surveillance d’une dizaine d’agents pénitentiaires.
Un mouvement qui a duré près de cinq heures et qui a nécessité le renfort d’équipes régionales d’intervention venues de Toulouse et Marseille. Peu avant 20 heures, un calme relatif est revenu sur la Maison d’arrêt et les détenus ont fini par regagner leurs cellules. Une situation que dénonce depuis des mois le syndicat UFAP-UNSa Justice, qui tire le signal d’alarme concernant la situation dans les prisons françaises.
Celui-ci estime que l’État n’affirme pas de volonté réelle et que rien n’a été fait pour améliorer une situation extrême sur l’ensemble du pays.
Interview : David Dehaye (secrétaire local UFAP-UNSa Justice à Nîmes).