Grâce à un partenariat établi entre l’association « Da Storm », la Ville de Nîmes et le Carré d’art Jean-Bousquet, un grand cycle dédié aux cultures urbaines, « Urbanissime », s’est déroulé pendant deux mois dans les bibliothèques, centres sociaux et le service patrimoine municipal. Deux mois pendant lesquels la capitale gardoise a mis en relief des pratiques comme le graf, le « beat-box », le « DJing » ainsi que le rap. Un cycle qui s’est conclu samedi après-midi par une manifestation de danse à la symbolique importante.
Pour la première fois depuis son inauguration en 1993, Carré d’art a invité les danseurs de hip hop qui officiaient jusqu’alors sur les dalles de son parvis. Un lieu idéal pour glisser et évoluer tout en appréciant les reflets d’une chorégraphie éphémère dans les vitres du cube pensé par Norman Foster. Au coeur de l’atrium, une cinquantaine de breakers de tous âges ont réalisé leurs performances sous le regard de professionnels de la discipline venus de Nice, Toulouse et Montpellier.
Que ce soit en danse debout, hip hop, en 1 contre 1, en break dance, en 2 contre 2 en battle break pour les moins de 12 ans ou encore pour les adultes, les participants n’ont pas ménagé leurs efforts pour capter l’attention d’un auditoire réparti sur les différents niveaux de la médiathèque. Une manière de démocratiser cette discipline venue de la rue et de mieux faire comprendre ses codes chorégraphiques. Des danseurs venus de Perpignan, Marseille ou encore Clermont-Ferrand ont ainsi donné vie à ce concours, qui espère s’inscrire dans la durée.
Interviews : Alexandre Moreigne (responsable de l’Action culturelle et de la Mission éducative des Bibliothèques de Nîmes), Ghislain Nouguier (cofondateur de l’association « Da Storm »), Heddi Boutahar, alias « DJ H » (DJ du concours de battle), « Coco », de Perpignan (participante au concours de battle).
