Nîmes
Société
Par Chay Christophe
Publié le 28/05/2018 à 18:00

Apprentissage : Un partenariat entre le Gard et le Niger

Mercredi dernier s’est déroulé au siège nîmois de la Chambre des Métiers et de l’Artisanat du Gard la troisième rencontre entre la présidence de l’institution, des représentants de l’Etat et de l’artisanat nigérian ainsi que des acteurs associatifs et d’organisations non-gouvernementales autour de la constitution d’un partenariat entre le Gard et le Niger sur l’apprentissage comme « levier de développement ».

Une question importante au sein de laquelle l’association gardoise « Peuple & Culture » s’implique afin d’appliquer au Niger la grille d’action mise en place par « l’Ecole de la deuxième chance » qui intervient auprès de jeunes déscolarisés et les inciter à travailler sur un projet professionnels. Tous les acteurs des ateliers souhaitent établir des passerelles entre les formateurs des deux pays dans le cadre d’un enrichissement mutuel et d’un partage des savoir-faire notamment dans le domaine du cuir et des bijoux; une démarche débutée l’an passé.


Le Niger, qui revendique 22 millions d’habitants en 2018 - dont 68% de la population est âgée de moins de 15 ans -, dit manquer actuellement de moyens pour développer l’apprentissage, indispensable au sein d’un pays désireux de moderniser son agriculture ainsi que l’espace rural afin de désengorger les grandes villes. En ce sens, la Chambre des Métiers et du Gard, guidée par l’association « Peuple & Culture », souhaite développer un partenariat spécifique sur les pratiques, avec un suivi, qui pourrait être aidé par le Département et la Région, dans l’attente de la constitution d’un véritable budget, qui passera nécessairement par une sollicitation auprès du Ministère des Affaires étrangères et l’Union européenne.


Cette volonté de former des personnes capables de travailler au Niger avec des « méthodes gardoises », un pays qui revendique la paternité de la francophonie en Afrique ainsi que la création de 246 centres professionnels d’apprentissages pour quelques 25.000 jeunes. Rappelons que l’actuel président nigérian, Mahamadou Issoufou, a fait ses études en France, obtenant un diplôme d’ingénieur à l’Ecole des Mines de Saint-Etienne. Un pays présenté comme un territoire de passage des migrations et qui souhaiterait accroître son rôle de « filtre » afin de dissuader les migrants africains de se rendre en Europe, sans garantie de sécurité pour leur vie et d’avenir professionnel.  


Interviews : Moumouni Mamoudou (secrétaire général de la présidence du Niger et président de l’ONG « Niger Vision 50 »), Michèle Guitard (présidente de l’association « Peuple & Culture Gard », membre de l’Ecole régionale de la 2e chance de Nîmes-Occitanie), Henry Brin (président de la Chambre des Métiers et de l’Artisanat du Gard).


Images au Niger : reportage réalisé par Sani Elhadj Magori.