Le 3 août prochain, Frédérique Albrecht réalisera son rêve de pouvoir ouvrir une boutique dans le coeur de ville nîmois, rue du Chapitre. Un projet économique devenu réalité par le truchement d’une action commune menée par la Ville de Nîmes et des propriétaires de locaux commerciaux inoccupés. Une action qui s’inscrit dans le cadre du réseau national « Boutiques à l’Essai » où des périodes de test sont proposées à des commerçants et des artisans - hors restauration - sur des locaux où est appliquée une baisse incitative du loyer à hauteur de -20%.
Une symbiose économique qui peut être la première pierre pour inverser la spirale des commerces abandonnés dans le centre-ville nîmois. Le propriétaire y trouve son compte, à l’instar du locataire, qui dispose de six mois renouvelables afin de faire ses preuves et trouver une clientèle. En cas d’échec commercial, le local est rendu.
Toutefois, les responsables du réseau national « Boutique à l’Essai » semblent surfer sur une dynamique du succès. Initialement créée en 2013 dans l’Oise sur la base d’une plateforme de créateurs d’entreprises, l’entité est aujourd’hui présente dans plus de 130 collectivités à travers le territoire et revendique 85% de commerces pérennisés, qui ont donc passé l’épreuve des six mois renouvelables avec loyer adapté. Ancienne graphiste, Frédérique Albrecht a été choisie par la municipalité nîmoise pour ouvrir la première boutique de ce nom dans la capitale gardoise : elle y a installé son atelier de création de bijoux, où l’on vendre également paniers artisanaux, vins et huile d’olive bio. « Boutique à l’Essai » est implantée dans une dizaine de villes d’Occitanie, notamment en Lozère, avec quatre enseignes à Mende.
Interviews : Frédérique Albrecht (créatrice de bijoux, commerçante et responsable de la boutique « Coeur de Lou »), Valentine Wolber (adjointe au maire de Nîmes, déléguée aux Commerces, aux Animations commerciales et à la Redynamisation du Centre-Ville), Maxime Bréart (coordinateur national des Boutiques à l’Essai).
