Nîmes
Economie
Par Chay Christophe
Publié le 09/02/2019 à 11:42

Nîmes : Le diocèse lance une « alerte denier » face à la baisse du nombre de donateurs

Conséquence indirecte de certains positionnements et propos du pape François et des retombées de quelques affaires de pédophilie, l’image de l’Église a été écornée au cours de ces dernières années. C’est une des raisons qui explique aujourd’hui la baisse des recettes du Denier de l’Église et du nombre de donateurs. Un phénomène national qui se confirme dans le Gard avec une baisse significative de 14,5% des recettes au cours de la dernière décennie.


Dans une période d’inflation permanente, l’amortissement des coûts pour le Diocèse de Nîmes est une réalité difficile à gérer. S’ils sont moins nombreux, les donateurs sont de plus en plus généreux dans le Gard, conscients des besoins de l’Église pour rémunérer ses 94 prêtres et 23 laïcs sur le territoire de Nîmes, Alès et Uzès. Car depuis la séparation de l’Église et de l’État, en 1905, ce sont les fidèles qui financent à 100% l’Église catholique.


Aujourd’hui, le Diocèse de Nîmes veut enrayer cette tendance et l’inverser en développant de nouveaux moyens de communication. Il souhaite rendre plus lisible la nécessité du denier, y compris auprès de catholiques, peu pratiquants, qui conservent néanmoins un lien avec l’Église, notamment lors des offrandes faites lors des sacrements du baptême, du mariage ou des funérailles. Un denier de l’Église calculé et partagé entre l’évêque et les prêtres du diocèse, au même niveau, à une époque où certains curés sont amenés à gérer plusieurs paroisses de front, aidés par de nombreux bénévoles. C’est le cas du père Serge Cauvas, qui officie dans les 11 églises des 9 paroisses du territoire diocésain de Nîmes-Sud.


Interviews : père Serge Cauvas (curé des neuf paroisses de Nîmes-Sud), Patrice Torrent (économe diocésain de Nîmes), monseigneur Robert Wattebled (évêque de Nîmes).