Nîmes
Culture
Par Chay Christophe
Publié le 13/09/2017 à 18:12

Nîmes : le jean le plus connu au monde retrouve ses sources de fabrication et devient un label vestimentaire pour la Feria

La rentrée nîmoise s’effectue en bleu… de Nîmes, bien évidemment. Un blue jean dont les racines nous ramènent quatre siècles en arrière, époque où la capitale gardoise était la troisième ville française la plus importante en termes d’industrie textile. Une toile et un jean Denîm connus à travers le monde mais dont une grande majorité ignore la provenance réelle.


Raison pour laquelle des Nîmois amoureux de leur ville et de son patrimoine ont décidé de remettre le « Bleu Denîm » à l’honneur. Tout d’abord, deux artisans, Guillaume et Anthony, qui, à travers leur société, proposent une production annuelle de 500 jeans faits à la main. Lauréats en juin dernier du concours « Développement durable » de Nîmes-Métropole, les deux jeunes entrepreneurs souhaitent se réapproprier l’un des éléments les plus célèbres du patrimoine nîmois, en proposant une fabrication telle qu’elle était pensée au XVIIe siècle : aujourd’hui fait avec du coton et du lin bio, le jean des Ateliers de Nîmes souhaite revenir aux sources d’un assemblage fait de coton et d’une toile mélangeant la laine et la soie des Cévennes, colorisées avec un indigo spécifique.


Autant d’initiatives qui se prolongent avec le lancement au début du mois d’un collectif baptisé « Les Gens Denîm » et qui souhaite donner un second souffle au jean nîmois. Première action des passionnés de la toile bleue : créer un dress code pour la prochaine Feria des Vendanges et inciter les Nîmois à revêtir blue jean et haut blanc, comme cela se fait dans bon nombre de fêtes populaires du Sud-Ouest de la France ou du Nord de l’Espagne. A ce titre, plusieurs lieux de fête nîmois ont demandé à l’association - qui collecte actuellement de vieux jeans dans toute la ville - des éléments de décoration pour habiller leurs bodegas en bleu et blanc.


Interviews : Nicolas Delprat (gérant du bar musical « Le Victor Hugo »), Fanny Rouveret (présidente du collectif « Les Gens Denîm), Guillaume Sagot (cofondateur de la société « Les Ateliers de Nîmes »).