Nîmes
Culture
Par Chay Christophe
Publié le 17/05/2018 à 12:28

Nîmes : Loren transforme muletas en pinceaux à la Chapelle des Jésuites

Depuis trente ans, Laurent Pallatier « Loren » a développé la toréographie : une expression artistique qui prend forme dans un moment de création et de performance incarnée par un peintre torero. Natif de Boulogne-sur-Seine, l’artiste peintre a rapidement contracté le virus des toros en Espagne. A neuf ans, il décide d’être torero et part à l’Ecole de Tauromachie de Madrid où il débute une carrière de novillero.


Après une blessure en 1982, il choisit définitivement la peinture et suit des cours à l’Ecole des Arts et Métiers de Séville et s’installe en Andalousie. A Malaga, où il vit aujourd’hui, Loren décore depuis deux ans les arènes de la Malagueta dans le cadre de la corrida « picassienne », une course de taureaux à la mode de Pablo Picasso, l’enfant du pays. Une influence picassienne qui se retrouve dans les 166 oeuvres présentées par Loren au sein de la Chapelle des Jésuites jusqu’au 15 juin prochain.


Petit-fils d’un peintre orientaliste, Loren a été bercé au gré de multiples influences, taurines, picassiennes et méditerranéennes. Ses toréographies ont été composées par plus d’une cinquantaine de toreros, dont les muletas, trempées dans la peinture noire, sont devenues elles-mêmes des oeuvres d’art. Une exposition agrémentée par des montages photographiques en surimpression de maestros d’antan ou par des habits de lumières mis en tableau en mode braille. Du Minotaure aux sauts de l’ange de ses toreros fétiches - comme Canales Rivera - Loren ouvre les portes d’un univers où le Toro Brave et l’homme vêtu de lumières suspendent le geste et le temps.


Interview : Laurent Pallatier « Loren » (artiste plasticien).