L’humidité et la grisaille du temps n’auront pas rebuté les passionnés de jazz. Samedi, en fin de journée, ils étaient plus de cent à garnir les rangs des Jardins de la Fontaine, face à la scène distanciée installée devant le Temple de Diane. Un lieu unique pour profiter de la musique, à l’ombre des arbres et dans l’harmonie d’un patrimoine végétal jusqu’alors inconnu de la culture musicale…
Le Nîmes Métropole Jazz Festival se targe d’avoir adopté une attitude Covid-responsable. Du monde certes, mais de l’organisation. Du gel hydro-acoolique, des rangées maîtrisées, des espaces respectés autant que faire se peut ; tout était au rendez-vous d’un récital de jazz réussi de bout en bout. Le charme des cuivres du Big Band de Vauvert faisant le reste pour une première partie de soirée délocalisée à Nîmes.
Changement d’ambiance quelques heure plus tard dans le cadre feutré de la salle polyvalente de Milhaud où Ayo est venue présenter Royal, son dernier album. Une composition tout en intimité, mâtinée aux bonnes vieilles recettes connues de funk et de soul, sur une base de jazz que nul ne saurait ignorer. Un moment de partage qui a fait le ravissement des inconditionnels de la chanteuse native de Frechen, en Allemagne, et dont la douceur de la voix ne cesse de conquérir le grand public.
Interview : Stéphane Kochoyan (directeur artistique du Nîmes Métropole Jazz Festival).
