Les dernières Journées européennes des Métiers d'art ont permis à différents artistes nîmois de mettre en lumière leur savoir-faire. Dans une salle de l'atelier de reliure de la famille Deschamps, Clémence Hyvonnet a posé la table de son métier à broder afin de partager son expérience avec le public. Une rencontre enrichissante qui a aiguisé la curiosité des celles et ceux pour qui la broderie rime souvent avec « travail fini ».
Car cette activité est aussi et surtout une affaire de précision et de grande patience. Pour preuve, les travaux réalisés en direct par Clémence Hyvonnet, maniant aiguille et crochet Lunéville avec une dextérité affirmée. Entre les canetilles et les broderies d'or, la jeune artiste nîmoise évoque les origines de sa formation d'art textile à Rochefort-sur-Mer (17), un territoire où demeure une spécialisation sur la confection des broderies d'or des uniformes des officiers marins.
Si 100 à 200 heures sont nécessaires à la réalisation des pièces les plus vastes ou les plus élaborées, Clémence Hyvonnet envisage de passer la vitesse supérieure d'élaborer des travaux dont le temps de réalisation oscillera entre 200 et 500 heures. Un désir mû par sa volonté de populariser ce savoir-faire, capable de réunir toutes les générations passionnées par le manuel et les métiers d'art. Des techniques qui ont traversé les siècles et qui permettent aujourd'hui à Clémence Hyvonnet d'exposer différents types d'oeuvres, comme des bijoux ou des ateliers de confection proposés aux enfants ainsi qu'aux adultes.
Interview : Clémence Hyvonnet (artiste textile, brodeuse).
