Toulouse
Société
Par Priol Geoffrey
Publié le 29/04/2020 à 12:29

Pêche solidaire et distribution de plats pour le personnel hospitalier

Les pêcheurs de Port-la-Nouvelle et Bages ont effectué une pêche solidaire pour l'association toulousaine Belles Gamelles qui prépare et distribue des plats pour le personnel hospitalier et des associations depuis le début de la crise sanitaire du Covid-19.


C'est un chalutier un peu particulier qui rentre à Port-la-Nouvelle dans l'Aude. Car le produit de sa pêche du jour va être offerte à l'association toulousaine "Belles-Gamelles", constituée d'une trentaine de chef qui vont bénévolement élaborer des repas pour des soignants de Toulouse et de Port-La-Nouvelle. L'initiative solidaire a été coordonnée par la CCI Occitanie avec les pêcheurs de Port-La-Nouvelle, l'association "Belles Gamelles" et le transporteur Delanchy qui effectue l'aller-retour Port-la-Nouvelle/Toulouse gracieusement . 700 kg de poissons ont été récoltés par les 37 pêcheurs avec du bar, de la dorade, du poulpe ou encore du rouget.

Une fois arrivée au Marché d'Intérêt National de Toulouse, dans l’école de cuisine mode d’emplois du chef Thierry Marx, près de 1000 plats sont préparés. "Avec cette quantité impressionnante de poisson que nous avons reçu, explique le chef Simon Carlier à l'origine de "Belles Gamelles", nous allons faire une bouillabaisse revisitée". Sur place, plus de quinze volontaires et bénévoles sont là pour aider le cuisinier à confectionner ces plats. Depuis le lancement de l'association toulousaine, Belles Gamelles a réalisé plus de 7 000 repas, 4500 sandwichs et 4 000 desserts avec l'aide des boulangers. Très vite le regroupement des chefs cuisiniers a décidé d'étendre son champ d'action : "On s'est rendu compte qu'il y avait une crise alimentaire dans ce pays de plus en plus grave, explique Alexandre Foks, coordinateur de l'association Belles Gamelles. Nous avons été sollicité par les associations pour livrer dans les hôtels où il n'y avait pas de cuisine et ni de quoi préparer. Avec cette action, les personnes se sentent plus respecter et considérer que si on leur livrait un sac de farine. Donc de plus en plus d'associations et la Banque alimentaire nous demandent de livrer ce genre de petits plats". Avec cette activité, l’association veut produire et distribuer non stop sept jours sur sept, selon ce qu'elle arrive à avoir comme marchandise, pour aider les plus nécessiteux en cette période de crise sanitaire COVID-19.


Marlène Meck, Olivier Roirand et Geoffrey Priol