Conques-sur-Orbiel
Société
Par Lejeune Marie-Laure
Publié le 19/11/2019 à 14:08

Pollution à l'arsenic : Où en est le dossier dans l'Aude ?

C’est dans le théâtre de Conques-sur-Orbiel, que la préfecture et des représentants des autorités sanitaires et de santé son venus présenter leur plan d’actions concernant le problème de l’Arsenic dans la vallée de l’oriel dans l’Aude. Pour rappel, la vallée est aujourd’hui « intoxiqué » à l’arsenic, un métal lourd que l’on trouve dans les anciennes mines du territoire. Cantonné aux sites miniers, ce métal s’est propagé dans la vallée suite aux inondations d’octobre 2018. Depuis, les habitants de la vallée se mobilisent par crainte pour leurs santé et celles de leurs enfants. 

Suite à la visite de la ministre le mois dernier, les services de la préfecture et de santé sont venus présenter leurs propositions, une cinquantaine au total, axée autour de trois thématiques pour lutter contre ce poison. 


Les trois points principaux sont la limitation de l’exposition à l’arsenic, la poursuite et l’amplification de a surveillance et la médiation, car la première critique des familles venus ce soir est le manque d’informations et de conseils. Une remarque que l’'Etat a pris en compte, puisque la CLI (commission locale d’information) va se transformer pour devenir une commission de suivi de site, ce qui oblige à l’organisation de plus de réunions et permettra de mieux suivre le plan d’action cité auparavant. Enfin, autre nouveauté, une personne servira de relais entre la préfecture et les habitants. Ce médiateur, nommé au sein du cabinet de la préfète, diffusera les informations et répondra aux questions sur le sujet. Le but est aussi de mieux informer les nouveaux arrivants. 


Parmi les autres actions de ce plan, le suivi sanitaire avec la réalisation d’une étude à l’échelle de la région pour mesure le seuil d’exposition chez les enfants. Le taux actuel va être revu pour les enfants (67 sont actuels au dessus des seuils), puisque les précédentes études menées avaient été faites sur des adultes.Parmi les autres actions de ce plan, le suivi sanitaire avec la réalisation d’une étude à l’échelle de la région pour mesure le seuil d’exposition chez les enfants. Ce sera certainement le meilleur moyen de remettre les compteurs à plats pour les parents des enfants au-dessus des seuils. L’ARS rappelle au passage qu’il est important de poursuivre les mesures de précaution : ne pas consommer les légumes du potager par exemple pour éviter toute accentuation du problème. Des mesures qui ne sont pas suffisantes pour certains parents dont les enfants ont des taux supérieurs au seuil après plusieurs analyses et malgré la mise en place de ces principes de précaution. 


Beaucoup de questions ont été posées lors de cette réunion et toutes n’ont pas trouvé de réponses. Le « débat » a été animé entre les habitants inquiets pour leurs santés et les autorités sanitaires et médecins présents dans la salle pour qui il n’y a pas d’intoxication mais une imprégnation cerna au-dessus des seuils, mais non-toxiques. 


Pour Emeline Fevotte, representante des parents d’élèves de Lastoures, les temps administratifs sont trop longs et ne répondent pas au besoins immédiats des parents qui ont besoins d’être rassurés. Pour le maire du même village, il faut continuer à se battre pour défendre la vallée et ces habitants. Il espère que cette réunion ne sera pas un coup de pagaie dans l’eau.