Le Grau-du-Roi
Environnement
Par Chay Christophe
Publié le 16/07/2021 à 19:48

Port-Camargue : la sécurité en question autour du banc de sable de l’Espiguette

Premier port de plaisance d’Europe, Port-Camargue a accru le prestige de la commune du Grau-du-Roi où réside une importante communauté de pêcheurs. Toutefois, cet équilibre est menacé depuis quelques années avec l’apparition d’un banc de sable situé au nord de la digue de l’Espiguette, face aux marinas de Port-Camargue.

Un phénomène certes naturel, qui a notamment favorisé l’acclimatation d’une espèce rare d’hippocampes à museau court, mais dont l’avancée annuelle menace à long terme l’ensablement total de la baie d’Aigues-Mortes, scellant ainsi le sort des ports du Grau-du-Roi (pêche) et de Port-Camargue (plaisance). Au phénomène naturel s’ajoute la problématique de la sécurité d’un banc de sable accessible à pied par la digue mais également en bateau… Les imprudents ou les plaisanciers en manque d’informations s’échouent souvent sur ce banc de sable ; la profondeur des eaux passant de 8 mètres à… quelques centimètres de manière abrupte !

Un coin très prisé pour se baigner, mouiller son bateau ou admirer les couchers de soleil mais qui pose des problèmes de sécurité. C’est pour cette raison que le maire du Grau-du-Roi a invité la préfète du Gard afin de l’informer des études réalisées pour endiguer cet ensablement et réfléchir à de nouvelles solutions au niveau de l’Etat pour les prochaines décennies. Pour le maire, la solution idoine serait de déplacer les sédiments vers l’est afin de pallier le problème d’érosion rencontré à l’Espiguette, dans le secteur des Baronnets. Des études comparatives ont été commandées par la commune afin de bloquer le banc de sable qui représente une menace économique pour l’attractivité des ports.

Pour les responsables de la SNSM, les travaux de prévention ne suffisent pas à endiguer les comportements dangereux des plaisanciers autour de cette zone certes attirante, mais à hauts risques. La verbalisation est parfois employée, relançant le débat d’une interdiction d’accès. L’an passé, les sauveteurs de la SNSM sont intervenus une soixantaine de fois dans ce secteur de Port-Camargue pour des avaries ou des échouements sur le sable.