Située sur les versants du Mont-Aigoual qui culmine à 1567 mètres d’altitude, la station de Prat-Peyrot a ouvert quatre de ses treize pistes de ski alpin samedi dernier.
Un lieu prisé par les skieurs gardois et héraultais, niché dans un cadre unique à la frontière de la Lozère, proposant du ski alpin et nordique dans le cadre d’enseignement de deux écoles agréées. Toutefois, le budget de fonctionnement de la station a atteint au cours des dernières années des sommets que la fiscalité de la seule commune de Valleraugue et son millier d’habitants ne peuvent plus assumer seuls.
Des restrictions qui se traduisent depuis deux ans par l’arrêt total des 83 canons à neige disponibles sur la station mais dont le coût de fonctionnement est synonyme de déficits pour la collectivité. Sachant qu’un hectare de 70 cm de neige artificielle nécessite 4.000 mètres cube d’eau et près de 30.000 kwh d’électricité, la facture s’élève à 5.600 euros par hectare ! Mesurée dans ses choix, la municipalité de Valleraugue a mis en place trois régies pour gérer la remontée mécanique et les deux snack-bars dans le cadre d’un contrat qui prendra fin en 2018. Un site dont la fréquentation a connu un pic entre 2006 et 2010 très favorable pour l’économie locale du fait d’une meilleure période d’enneigement.
Une transition qui doit déboucher vers un transfert de gestion de la station par la communauté de communes Causses-Aigoual-Cévennes qui regroupe 16 villages, dont le plus peuplé est celui de Lasalle, qui devance de peu Valleraugue en termes de population. Une commune qui a vu également le développement de l’activité économique des commerçants de l’Espérou dont neuf boutiques continuent de proposer des services de location de ski pendant les mois d’hiver. Une activité secondaire pour la plupart de ces commerçants, dont l’un d’eux gère un gîte du fait du positionnement de l’Espérou sur le chemin de pèlerinage de Saint-Guilhem-le-Désert, très fréquenté pendant la saison estivale.
