Encore pensionnaire de Ligue 1 au printemps 2021, le Nîmes Olympique a fini la saison à la dernière place du championnat de National. Un nouveau chapitre dans la descente aux enfers connue par l’emblématique club de football nîmois, rétrogradé pour l’heure en Régional 1 pour des raisons administratives. Dans l’attente de son passage en audience d’appel devant la DNCG, mardi prochain, les repreneurs probables du Nîmes Olympique préparent un dossier solide, afin d’apporter au gendarme financier du football français les garanties budgétaires et administratives pour pouvoir débuter la saison en National 2.
Mickaël Gas, jusqu’alors entraîneur de l’équipe réserve, prendra la place sur le banc nîmois, où se sont succédé les Jérôme Arpinon, Pascal Plancque, Nicolas Usaï, Frédéric Bompard et autres Adil Hermach au cours des quatre dernières années. Une banqueroute sportive qui a vu l’équipe première perdre son statut professionnel après avoir vécu trois descentes quasi-consécutives. Un échec pour le propriétaire du club, Rani Assaf, dont le projet de stade et d’éco-quartier a été rejeté par la Ville de Nîmes, qui s’était appuyé sur l’avis défavorable de la Commission nationale d’Aménagement commercial. Sentence confirmée en appel par la Cour administrative de Toulouse en avril dernier…
Ancien arbitre international licencié au District de Football Gard-Lozère, Nicolas Rainville a également officié comme adjoint aux Sports de la Ville de Nîmes. Aujourd’hui conseiller municipal extérieur à la majorité, ce grand connaisseur du Nîmes Olympique donne un éclairage tout particulier sur la situation vécue par le club. Il souligne notamment le changement de braquet évoqué par Rani Assaf quant au coût réel du projet de nouveau stade. Il évoque aussi une diminution du budget alloué au sport ou aux seuls équipements relatifs à la nouvelle enceinte.
Nicolas Rainville évoque notamment un entretien où Rani Assaf lui aurait confié qu’il ne croyait plus en la viabilité du projet du fait de l’augmentation de son coût. Par ailleurs, l’ancien adjoint aux sports à la Ville de Nîmes s’interroge quant à l’opération financière réalisée par Rani Assaf, dont la SASP, qui était bénéficiaire, a laissé la gestion de l’équipe première à l’association. Toujours propriétaire du club, l’actuel président du Nîmes Olympique encaissera le loyer d’occupation du Stade des Antonins et du centre d’entraînement de La Bastide… Un cas que le repreneur du club, Thierry Cenatiempo, annonce qu’il ne durera pas, invoquant un rachat des deux sites « par la collectivité nîmoise, au plus tard en janvier 2026 ».
Interview : Nicolas Rainville (conseiller municipal, ancien adjoint aux Sports de la Ville de Nîmes entre 2021 et 2025 ; ancien arbitre professionnel international licencié au District de Football Gard-Lozère).